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L'augmentation de 50% de l'allocation de soutien familial jugée "insuffisante" par des associations de familles monoparentales

Ce coup de pouce porte l'allocation de soutien familial à un peu plus de 180 euros par enfant lorsqu'il est élevé par un seul de ses parents.

Article rédigé par franceinfo - William de Lesseux
Radio France
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Temps de lecture : 1 min
L'allocation de soutien familial concerne 800 000 familles monoparentales. Photo d'illustration (SIMON DAVAL / MAXPPP)

Toute la journée, c'est une course que mène Chahinez Nebili. À 21 ans, la jeune femme élève seule sa fille, Iris Maria, âgée tout juste d'un an et demi. "Avec des hauts et des bas, mais ça se passe, on s'accroche", confie-t-elle. Pour l'aider, chaque mois, la jeune femme touche l'ASF, l'allocation de soutien familial, dont le montant augmente ce mardi 1er novembre. Elle est versée à un parent privé de pension alimentaire et concerne 800 000 familles monoparentales. Le montant de cette aide mensuelle est revalorisé de 50%, pour atteindre 184,41 euros par enfant lorsqu'il est élevé par un seul de ses parents. Il s'agit d'une mère dans huit cas sur dix.

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Chahinez Nebili vit chez ses parents à Noisy-le-Grand. La jeune mère perçoit environ 700 euros d'aide dont les 130 euros d'allocation de soutien familial. L'augmentation de 50% de ce versement ne va toutefois pas changer son quotidien : "Honnêtement, ce n'est pas suffisant pour une maman qui est toute seule et qui n'a pas forcément d'aide du papa. Je me débrouille par moi-même".

"Pour une maman qui est toute seule, fait les courses, se débrouille et ne travaille pas, franchement ce n'est pas suffisant."

Chahinez, mère célibataire

à franceinfo

Nina Ould Ami, présidente de la fédération syndicale des familles monoparentales, salue l'augmentation de cette allocation "mais on peut faire mieux, dans cette situation-là. C'est léger, surtout au niveau des familles en situation de précarité en accompagnant les monoparentales, c'est les citoyens de demain qu'on accompagne." 

L'association réclame une augmentation et une simplification des aides. Plus de 40% des familles monoparentales vivent en dessous du seuil de pauvreté. Elles sont trois fois plus exposées à la précarité que l'ensemble des familles.

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