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Suppression des allocations familiales pour les plus riches ? Agnès Buzyn dit "comprendre", mais assure que le gouvernement ne compte pas y réfléchir

"S'il y avait un référendum, ça serait pas mal comme question !", a-t-elle lancé lors d'une réunion du grand débat national à Trappes (Yvelines), dimanche.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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La ministre de la Santé, Angès Buzyn, quitte l'Elysée à Paris, le 11 janvier 2019. (MUSTAFA YALCIN / ANADOLU AGENCY / AFP)

Faut-il priver d'allocations familiales les ménages les plus aisés et donner davantage aux plus modestes ? La question, surgie dimanche 3 février lors d'une réunion du grand débat national à Trappes (Yvelines), a suscité une réaction partagée d'Agnès Buzyn. A titre "personnel", la ministre de la Santé et des Solidarités a dit "comprendre" qu'on puisse s'interroger. Mais elle a indiqué que le gouvernement n'avait pas l'intention de rouvrir ce sujet ultra-sensible.

Après plus d'une heure de travail en ateliers autour de différentes thématiques, l'une des rapportrices des tables rondes de cette réunion où participait une centaine de personnes a déploré au micro que les familles avec un seul enfant, même modestes, n'aient pas droit aux allocations familiales. Et souligné qu'à l'inverse, "les riches n'en ont pas besoin". 

"S'il y avait un référendum, ça serait pas mal comme question !"

"Je ne sais pas trancher, je vous le dis, j'ai besoin d'avoir des citoyens devant moi qui disent 'allez on prend le risque collectivement de faire de la redistribution' ou 'on garde un système très universaliste'", a ensuite répondu la ministre de la Santé au micro. "S'il y avait un référendum, ça serait pas mal comme question !", a-t-elle lancé.

Agnès Buzyn a également rappelé que le système avait déjà été réformé pendant le quinquennat de François Hollande : les ménages les plus aisés ont vu leurs allocations familiales réduites. "Un couple avec deux enfants qui gagne 8 000 euros par mois, donc aisé, très aisé, il touche 43 euros d'allocations familiales", avec deux enfants, a souligné la ministre. "Ca n'a pas de sens !" s'est-elle exclamée. 

Et d'assurer que, dès son arrivée au ministère, elle avait voulu s'attaquer à ce chantier mais s'était heurtée aux objections de nombreux députés, notamment dans les rangs des Républicains. Mais indépendamment de son "opinion personnelle", cette question n'est "pas en débat" au sein du gouvernement, a-t-elle trancher. 

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