Mobilisation contre la loi Travail : le point sur les secteurs perturbés
Une nouvelle journée de contestation contre la loi Travail est organisée ce mardi, à l'appel de sept syndicats (CGT, FO, FSU, Solidaires, UNEF, FIDL, UNL), avec cette fois une seule manifestation nationale à Paris. Le cortège quittera la place d'Italie, dans le 13e arrondissement, à 13 heures pour rejoindre les Invalides. Alors que les mouvements de grève semblent s'essouffler, la CGT promet une mobilisation "énorme". Le syndicat espere rassembler plus d'un million 200.000 personnes.
LES PERTURBATIONS SUR LES RAILS ET DANS LES AIRS : ICI
■ Les taxis entrent dans le mouvement
On ne les avait pas encore entendus protester contre la loi Travail, les taxis sont mobilisés ce mardi. Plusieurs fédérations de taxis promettent des "opérations de blocages".
Selon eux, un article du projet de loi El Khomri légalise leurs grands ennemis : les plateformes de VTC - Uber et consorts.
Un rassemblement est prévu mardi matin porte Maillot pour converger vers le lieu de la manifestation nationale. Avant un éventuel blocage des stades de l'Euro, "s'il le faut", menace Ibrahima Sylla, le président de l'association "taxis de France".
■ Les crèches appelées à faire grève à Paris
A Paris, la CGT appelle à "une grève massive" des personnels des crèches de la Ville de Paris. Les personnels des crèches "refusent la destruction du code du travail" et "s’opposent aux pertes de pouvoir d’achat et aux conditions de travail qui ne cessent de se dégrader". Près de la moitié des crèches municipales parisiennes pourraient être fermées ce mardi. Le syndicat CGT Petite enfance, majoritaire dans les crèches de la Ville de Paris, prévoit en effet une grosse mobilisation.
■ Collecte de déchets toujours perturbée
La situation s'arrange lentement et de manière inégale dans la capitale.
Eboueurs, agents territoriaux, chauffeurs de camions bennes en grève perturbent depuis deux semaines les principaux sites de la région parisienne, dont le plus important, Ivry-sur-Seine/Paris 13. Le blocage dans cette usine d'incinération est reconduit jusqu'à ce mardi.
Pour contrer la grève des conducteurs de bennes, la municipalité a "redéployé" son dispositif pour faire enlever les poubelles par des entreprises privées afin de ramasser le maximum des 1500 tonnes de déchets produits quotidiennement.
Dans les Bouches-du-Rhône, les sites de traitement de Fos-sur-Mer et des Pennes-Mirabeau, restaient bloqués samedi, selon la CGT services publics.
■ Les raffineries mobilisées
Les perturbations se poursuivent sur deux sites des Bouches-du-Rhône : la raffinerie Total de La Mède et celle du groupe Inéos à Lavéra, où les expéditions de produits sont bloquées et où les salariés sont toujours "majoritairement grévistes", selon la CGT des Bouches-du-Rhône.
Dans les six autres raffineries françaises, la situation s'améliore mais en cette journée de mobilisation, des coupures d'expédition sont à prévoir. Selon Total, les travaux de redémarrage sont "en cours" à Donges, à Gonfreville-l'Orcher et à Feyzin (Rhône). La raffinerie de Grandpuits (Seine-et-Marne) fonctionne quant à elle normalement, tout comme les deux sites du groupe Esso (Gravenchon en Seine-Maritime et Fos-sur-Mer dans les Bouches-du-Rhône).
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