: Infographies Comment se partage le gâteau du plan de relance à 100 milliards d’euros
Trois priorités ont été définies dans le plan du gouvernement : la compétitivité des entreprises, la transition écologique et la cohésion sociale et territoriale.
Trois priorités, 70 mesures, 100 milliards d'euros. Le Premier ministre détaille, jeudi 3 septembre, le plan de relance qui doit permettre à la France de sortir de la crise engendrée par la pandémie de Covid-19, de réindustrialiser le pays, de créer des emplois et d'accélérer la transition écologique. Voici comment se répartissent les 100 milliards d'euros prévus par le gouvernement.
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Les 30 milliards pour la transition énergétique
Dans l'enveloppe des 11 milliards alloués aux transports, la SNCF devrait récupérer 4,7 milliards d'euros afin de redévelopper le fret ferroviaire, en particulier la ligne Perpignan-Rungis, les petites lignes et deux lignes de trains de nuit. Le reste sera dirigé vers les mobilités du quotidien, entre plan vélo et développement des transports en commun.
Dans les 7 milliards prévus pour la rénovation énergétique des bâtiments, les bâtiments publics (écoles, universités, etc.) seront d'abord ciblés à hauteur de 4 milliards. Il restera environ 2 milliards pour les ménages via la prime MaPrimeRénov' qui sera accessible à tous les ménages, sans plafond de revenus, à partir du 1er janvier 2021.
Enfin, selon les annonces, 9 milliards seront affectés à l'accompagnement des entreprises dans leur transition énergétique, notamment via la recherche et l'innovation, dont 2 milliards pour développer l'hydrogène "vert", dont la production ne dépend pas des hydrocarbures. Concernant les autres mesures, une enveloppe est prévue pour la biodiversité et 300 millions d'euros iront à l'accélération de la rénovation des réseaux d'eau, en particulier outre-mer.
Les 35 milliards pour la compétitivité
Le plan prévoit de baisser les impôts de production de 10 milliards d'euros en 2021 puis en 2022 (soit 20 milliards en deux ans), une mesure appelée à être pérennisée. Cela passera par une réduction de moitié de la contribution sur la valeur ajoutée des entreprises (soit 7 milliards) et la baisse de moitié des impôts fonciers pesant sur les sites industriels. Cette baisse des impôts de production bénéficiera à 42% aux entreprises de taille intermédiaire (ETI), à 32% aux PME et à 26% aux grandes entreprises, selon le gouvernement.
Les 11 milliards d'euros prévus dans le prochain Programme d'investissements d'avenir (PIA) seront fléchés vers le plan de relance et concerneront notamment des aides à l'innovation de Bpifrance. Les 3 milliards d'euros de soutien aux fonds propres des entreprises seront accordés via une garantie publique associée aux prêts participatifs accordés par les banques ou à des fonds qui seraient labellisés par l'Etat. Le gouvernement espère ainsi créer un effet de levier et mobiliser le secteur bancaire entre 10 et 15 milliards d'euros.
L'Etat subventionnera à hauteur d'un milliard d'euros le développement industriel sur les territoires, soit 400 millions d'euros pour le dispositif existant des territoires d'industrie et 600 millions pour un appel à projets sur la relocalisation de productions en France. Enfin, 385 millions d'euros seront alloués à la transition numérique des TPE et PME.
Les 35 milliards de la cohésion sociale et territoriale
Un plan pour l'emploi des jeunes, doté de 6,5 milliards d'euros, déjà voté cet été, comprend notamment l'aide de 4 000 euros pour toute embauche d'un jeune de moins de 25 ans pour un contrat de trois mois minimum, les primes pour l'embauche de jeunes en alternance, les contrats d'insertion ou le service civique étendu. Il faut y ajouter un "bouclier anti-chômage" qui sera déployé via l'activité partielle de longue durée (6,6 milliards) et un renforcement des moyens du dispositif FNE-Formation, axé notamment sur les secteurs d'avenir (1 milliard).
Pour le reste, 5,2 milliards d'euros iront soutenir l'investissement des collectivités. Environ 6 milliards d'euros, débloqués dans le cadre du Ségur de la santé, sont prévus pour le soutien à l'investissement des hôpitaux. Parmi les aides sociales, on trouve une augmentation de 200 millions d'euros du plan pauvreté et anti-exclusion. Il reste un peu plus de 5 milliards dont le détail n'est pas encore connu, mais on sait qu'il est prévu notamment 350 millions d'euros pour financer la rénovation de ponts en danger sur les territoires.
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