Pour la première fois en vingt ans, la production de miel française fait un (léger) bond
Après trois années catastrophiques, 2015 est une "année correcte", selon l'Union nationale de l'apiculture française. Mais la mortalité est toujours forte chez les abeilles.
"2015 est une année normale, correcte." Après trois années catastrophiques, la production française de miel, qui a été divisée par trois en vingt ans, est repartie à la hausse. C'est le bilan qu'a fait Henri Clément, porte-parole de l'Union nationale de l'apiculture française (Unaf), jeudi 10 mars. Malgré tout, la mortalité est toujours forte chez les abeilles.
En 2015, la production est estimée entre 15 000 et 17 000 tonnes dans l'Hexagone. 2014 avait connu "la plus petite récolte" jamais enregistrée en France, avec environ 10 000 tonnes, a rappelé Henri Clément. Mais "nous sommes loin des années 1995", a-t-il souligné. Cette année-là, 32 000 tonnes avaient été produites.
"Les récoltes sont de plus en plus capricieuses"
L'année 2015 a été "une année bien meilleure, malgré les pesticides, à cause de conditions météo plus favorables" mais aussi grâce à "la présence de miellat qui a permis de compenser la faiblesse de certaines récoltes", a expliqué Henri Clément. Le miellat est une substance sucrée produite par certains insectes, notamment les pucerons et les cochenilles, et qui est recueillie par les abeilles.
"Les récoltes sont de plus en plus capricieuses", relève Henri Clément, pour qui il ne faut pas "sous-estimer l'impact du réchauffement climatique", qui assèche les fleurs. Mais le principal problème reste le taux de mortalité élevé des abeilles : 30% en moyenne, 50 à 80% dans certains secteurs. "Chaque année, ce sont 300 000 colonies d'abeilles qui meurent et qui doivent être reconstituées", selon l'Unaf. En cause : principalement les pesticides et, dans certaines régions, les frelons asiatiques.
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