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Inflation : l'association de consommateurs CLCV réclame "des baisses de 15 à 20% sur beaucoup d'articles", après les engagements des industriels auprès de Bercy

Après les annonces du ministre de l'Economie sur des futures baisses de prix, le président de l'association de consommateurs espère des répercussions visibles et conséquentes.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Le président de la CLCV Jean-Yves Mano, invité de franceinfo le 9 mai 2022 (FRANCEINFO/RADIOFRANCE)

"C'est un petit bout du tunnel" qu'on peut voir, affirme ce vendredi sur franceinfo, Jean-Yves Mano, président de l’association de consommateurs CLCV, après les annonces du ministre de l'Economie. Les 75 grands industriels de l'agroalimentaire se sont engagés en effet auprès de Bercy à baisser en rayons, dès le mois de juillet, les prix de centaines de produits touchés par l'inflation, déclare Bruno Le Maire. Parmi les produits concernés, le ministre de l'Economie a cité les pâtes, la volaille, les céréales ou encore les huiles, à savoir ceux dont "les prix sur les marchés de gros baissent".
 
"Potentiellement, les enquêtes le prouvent et les engagements des entreprises sont là, même s'il y a quinze jours, nous étions reçus par un membre du cabinet d'Olivia Grégoire [ministre déléguée chargée des Petites et Moyennes Entreprises, du Commerce, de l’Artisanat et du Tourisme] qui nous disait clairement que certaines grosses entreprises ne jouaient pas le jeu. Tant mieux si elles ont changé d'avis", se félicite Jean-Yves Mano.
 
Cependant, "nous prenons connaissance d'un chiffre absolument astronomique", poursuit-il, "c'est la marge des industries agroalimentaires au premier trimestre qui est de 48 %, c'est du jamais vu", affirme le président de l’association de consommateurs CLCV.
 
"Alors par rapport à ce chiffre de 48 % de marge, on attend en tant que consommateur des baisses significatives et non pas de 2 ou 3 % sur les poulets, mais bien 15 à 20 % sur beaucoup d'articles", estime Jean-Yves Mano. "Cette situation est assez scandaleuse pour pouvoir mettre à l'amende l'ensemble de l'industrie agroalimentaire qui a profité largement du climat anxiogène vécu par les Français depuis quelques mois".

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