Passoires thermiques : le casse-tête des rénovations énergétiques
Afin d’obtenir un meilleur classement énergétique, certains copropriétaires souhaitent effectuer des travaux dans leur logement. Mais pour cela, il faut bien souvent parvenir à ce que la copropriété dans son ensemble valide le projet de rénovation.
Virginie Roux a acheté, il y a trois ans, un appartement au quatrième étage d’une résidence à Miribel (Ain), construite en 1965. Elle a décidé de l’isoler pour réaliser des économies d’énergie. Grâce à ses travaux, elle économise 40% sur sa facture de gaz et gagne trois degrés de fraîcheur l’été. Mais malgré ses efforts, son immeuble reste classé E, soit l’une des plus mauvaises notes. Cela la pénaliserait en cas de revente ou de location. "Ce qu'il faudrait, c’est qu’au niveau de la copropriété, tout le toit de l’immeuble soit isolé pour qu’on gagne vraiment en énergie", explique-t-elle. Mais pour cela, elle a besoin que "l’ensemble des copropriétaires votent la résolution" à l’assemblée générale.
Parvenir à convaincre tout le monde
Certains copropriétaires n’y sont pas tous favorables. "On vient tout juste d’acheter un appartement, on a une petite fille donc ça fait des frais supplémentaires. On a également deux crédits pour les voitures, donc ce serait compliqué de pouvoir prendre un autre crédit en vue de pouvoir réaliser ces travaux énergétiques", explique Pauline Wuillemin, copropriétaire. L’immeuble d’à côté a été entièrement rénové il y a cinq ans, les propriétaires se lançant dans une rénovation énergétique globale accompagnés par un expert indépendant. Il présente son bilan en assemblée générale annuelle de copropriété et tente de convaincre les autres propriétaires à se lancer, eux aussi, dans la rénovation énergétique. Certains de ses arguments ont convaincu des propriétaires, dont Pauline Wuillemin, qui "ne pensait pas qu’il y avait autant d’aides". L’immeuble rénové est passé d’un classement énergétique E à B, une note de plus en plus convoitée par les acquéreurs ou les locataires.
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