Pouvoir d'achat : "Des annonces qui ne sont pas à la hauteur de la précarité des étudiants", réagit l'Unef
"On a l'impression que l'on se fiche de la qualité de vie des étudiants", estime Imane Ouelhadj.
"Il n'y a rien de concret pour nous sortir d'une pauvreté structurelle", réagit jeudi 7 juillet sur franceinfo Imane Ouelhadj, présidente de l'Unef, l'Union nationale des étudiants de France. Le gouvernement a annoncé des mesures pour les étudiants, comme la hausse de 4% des bourses sur critères sociaux, la prolongation pour un an des repas à un euro au Crous, et le versement de l'aide de cent euros aux plus précaires, comme pour le reste de la population. "Ces annonces, c'est bien, mais pourquoi ne pas les inscrire dans la loi comme pour le reste de la société", réagit la présidente de l'association étudiante.
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"On a l'impression que l'on se fiche de la qualité de vie des étudiants, rétorque Imane Ouelhadj. Près de 4% sur l'échelon zéro bis, c'est quatre euros par mois. C'est deux paquets de pâtes avec l'inflation. L'échelon sept, le plus élevé, c'est 22,90 euros par mois. Ce n'est pas de quoi vivre correctement et décemment."
"Cette hausse, poursuit Imane Ouelhadj, n'est pas à la hauteur de la précarité des étudiants. Le chèque de solidarité permettra de mettre un peu de beurre dans les épinards, mais ça ne répond pas à cette pauvreté structurelle. On a vu pendant la crise des étudiants qui faisaient la queue pour se nourrir, et face à ça, on a des mesures qui peuvent se comparer à du parmesan sur des pâtes au beurre."
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