Réforme des retraites : l'Assemblée nationale rejette une demande de référendum du Rassemblement national
Ce qu'il faut savoir
L'Assemblée nationale a rejeté, lundi 6 février dans la soirée, une demande de référendum du Rassemblement national pour contester la réforme des retraites. Cette motion référendaire a été repoussée par 272 voix contre 101, aux premières heures du débat sur le projet de loi du gouvernement. La gauche avait déserté l'hémicycle pour dénoncer une "mascarade", car la Nupes souhaitait qu'une autre motion soit soumise au vote : celle de la gauche ou celle initiée dans la journée par le petit groupe indépendant Liot. Ce direct est désormais terminé.
L'Assemblée nationale a repoussé la motion de rejet portée par LFI, par 292 voix contre 243. Elle demandait le rejet de l'ensemble de la réforme des retraites. A l'appui de la motion, la cheffe de file du groupe des insoumis, Mathilde Panot, a fustigé un projet qui "aggrave le chaos" pour des Français déjà confrontés à de nombreuses difficultés. Les élus de la Nupes et du RN ont apporté leurs voix, mais pas ceux de LR.
Une nouvelle mobilisation mardi. Le trafic s'annonce "très perturbé" à la SNCF et la RATP. Les renseignements s'attendent à ce que les manifestations réunissent de 900 000 à 1,1 million de personnes dans toute la France, a appris franceinfo. Une prévision en baisse par rapport à celle qui portait sur le 31 janvier : ils attendaient alors entre 1 et 1,2 million de manifestants. Le ministère de l'Intérieur en avait finalement compté 1,27 million.
Pas de grève à la SNCF samedi. Les syndicats représentatifs de la compagnie ont annoncé lundi leur décision d'appeler "à participer aux manifestations" ce jour-là mais pas à arrêter le travail. Un enjeu d'autant plus important que ce samedi marquera le milieu des vacances scolaires de la zone A et le début de celles de la zone B.
"Un problème démocratique" pour Philippe Martinez. "Les députés sont censés représenter le peuple. Or quand ils votent des lois qui sont contraires à ce que veut le peuple, il y a un problème démocratique", a estimé le secrétaire général de la CGT sur France 2. Si la réforme était adoptée, "pour la CGT, la réponse est claire : on continue", a-t-il prévenu.