Grèves des éboueurs : "Patientez et soyez solidaires du mouvement", lance la CGT aux Français
"Patientez et soyez solidaires du mouvement", a lancé mardi 14 mars sur franceinfo à l'adresse des Français, Fabrice Michaud, secrétaire général de la CGT Transports, qui coordonne la grève des éboueurs du privé contre la réforme des retraites. Les conséquences du mouvement sont de plus en plus visibles dans certaines villes, notamment dans la capitale. À Paris, 5 600 tonnes de déchets s'accumulent sur les trottoirs. Les poubelles débordent également à Nantes, Le Havre ou encore Saint-Brieuc.
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"On a comme objectif de mettre à l'arrêt la filière déchets, c'est le seul moyen de faire entendre la voix des salariés sur la réforme des retraites". Fabrice Michaud en appelle à la solidarité des Français : "On a salué le travail des éboueurs pendant la pandémie" de Covid-19, alors "patientez et soyez solidaires du mouvement puisque le combat que l'on mène, c'est à la fois sur l'activité des déchets, mais c'est également pour l'ensemble des citoyens français qui sont confrontés à cette réforme injuste et inacceptable".
Certains quartiers de la capitale sont plus touchés que d'autres, notamment ceux dans lesquels le ramassage des ordures est réalisé par les agents municipaux en grève depuis le 7 mars. Cela représente la moitié des arrondissements de la capitale. Mais "les salariés du privé et du public sont solidaires", assure le secrétaire général de la CGT Transports.
"Lundi encore, les incinérateurs d'Ivry, d'Issy-les-Moulineaux et de Romainville étaient bloqués."
Fabrice Michaud, secrétaire général de la CGT Transportssur franceinfo
En Île-de-France, les trois sites d'incinération du Syctom, le syndicat mixte de valorisation des déchets où l'on brûle les ordures ménagères, sont à l'arrêt. Alors que le texte de la réforme des retraites passe mercredi devant la Commission mixte paritaire, Fabrice Michaud assure que le mouvement s'inscrit dans une logique de blocage et d'arrêt de l'économie. "La France à l'arrêt, ça se construit progressivement et on n'a pas dit notre dernier mot".
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