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Enregistrement de policiers de la Brav-M : "Il nous faut avoir l'ensemble de l'enquête pour juger et pour connaître les conclusions", tempère le syndicat Alliance

Dans un enregistrement sonore, que franceinfo a pu consulter ce vendredi soir, plusieurs policiers de la Brav-M menacent et intimident un groupe de sept individus, interpellés lundi soir dans Paris.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié
Temps de lecture : 3min
Des policiers de la Brav-M lors d'une manifestation contre la réforme des retraites à Paris, le 23 mars 2023. (THOMAS SAMSON / AFP)

"Pour l'instant on n'a rien. On a juste un entretien, un fond sonore où on entend des collègues parler", déclare vendredi 24 mars sur franceinco Yannick Landreau, délégué national du syndicat Alliance police nationale, après la publication d'un enregistrement sonore mettant en cause des agents de la Brigade de répression de l'action violente motorisée (Brav-M), soupçonnés de tenir des propos humiliants et insultants envers un groupe d'individus interpellés lundi soir à Paris.

>> "Tu la fermes ou tu veux que je recommence ?" : un enregistrement sonore révèle des intimidations et insultes de policiers de la Brav-M à l'égard de manifestants interpellés à Paris

Yannick Landreau confirme avoir entendu l'enregistrement sonore : "Je ne juge pas les propos mais il nous faut encore avoir l'ensemble de l'enquête et des auditions des collègues pour juger et pour connaître les conclusions." "Je ne peux pas juger. Je ne peux pas dire ce qu'il en est", poursuit-il. "Le préfet Nuñez a diligenté une enquête administrative. Quand il y a une enquête administrative on est obligés d'attendre les conclusions", explique-t-il, en référence à la saisie de l'IGPN par Laurent Nuñez ce vendredi et à ses propos dans l'émission "C a vous" sur France 5 où il juge les propos des agents "graves".

Yannick Landreau ajoute : "Je n'étais pas sur place. Je ne sais pas ce que c'est ce groupe qu'ils ont contrôlé. A priori ils discutent avec. Est-ce qu'ils les ont contrôlés ou pas ? Interpellés ou pas ? Je n'en sais rien. Nous, syndicat de police, on n'a pas l'habitude de parler tant qu'il y a une enquête diligentée, surtout demandée par le préfet de police."

"On parle rarement des violences à l'encontre des policiers"

"En ce moment, le travail est plus que difficile et épuisant pour les forces de l'ordre", se défend le syndicaliste en référence aux rassemblements spontanés quotidiens contre la réforme des retraites mais aussi aux journées de mobilisation nationale. "Ils restent des heures et des heures en faction pour sécuriser les biens, les personnes sur des rassemblements déclarés ou pas."

Toutefois, le délégué national rappelle que la police est soumise "à un code de déontologie que l'on doit respecter. C'est une obligation en tant que fonctionnaire de police. C'est pour cela que le préfet Nuñez s'est permis de le rappeler. En une journée, il y a eu plus de 400 blessés parmi les forces de l'ordre." "On parle rarement des violences à l'encontre des policiers", ajoute-t-il en référence aux 441 policiers et gendarmes blessés jeudi 23 mars, d'après Gérald Darmanin, en marge de la mobilisation contre la réforme.

Le syndicaliste conclut en affirmant que, malgré tout, la Brav-M a "le même code de déontologie que tout à chacun, que tout fonctionnaire faisant partie de la police nationale." 

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