La réforme des retraites "est clairement renvoyée à après les présidentielles", estime Laurent Berger (CFDT)
Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, est l’invité des "4 Vérités", mardi 13 juillet.
Comment appréhender les annonces d’Emmanuel Macron, lors de son allocution présidentielle, lundi 12 juillet ? "J’ai envie de revivre normalement et je crois que l’on est nombreux dans ce pays à avoir envie de le faire, cela passe par la vaccination et les tests. Il faut en passer par là", explique Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, invité des "4 Vérités", mardi 13 juillet.
Le passeport sanitaire dans l’entreprise, est-ce une application que l’on peut imaginer à terme ? "Je ne suis pas d’accord avec cela. Pour une raison simple : je ne veux pas qu’on commence à mettre le doigt dans le fait que la question de la santé des salariés soit connue des employeurs. Parce que demain, on aura des entretiens d’embauche qui se passeront en demandant ‘est-ce que vous êtes vaccinés’", précise le secrétaire général de la CFDT.
A-t-on suffisamment vacciné dans les entreprises ? "Non, pas encore, parce que c’était quelque chose de nouveau, parce qu’il n’y avait pas suffisamment de doses à un moment donné et parce qu’il y a une forme de pudeur", précise Laurent Berger.
Assurance chômage : "Le Conseil d’État doit encore se prononcer sur le fond de la réforme"
Emmanuel Macron a indiqué que la réforme des retraites aurait lieu si la situation sanitaire le permet et que la reprise économique se confirme. "C’est une réforme qui est clairement renvoyée à après les présidentielles et c’est une position de sagesse. Il n’y a aucune voie de passage à l’automne d’une réforme sur les retraites. C’est le début de la campagne sur la question des retraites, sans doute", indique le secrétaire général de la CFDT.
La réforme de l’assurance-chômage sera mise en œuvre début octobre, sans attendre les conditions d’une reprise stable. "Il est toujours bon dans une allocution de taper sur les chômeurs en faisant croire qu’ils touchent plus en étant au chômage qu’en étant en emploi, donc il y a un petit brin de populisme hier dans ce qui a été dit. Je rappelle que le Conseil d’État doit encore se prononcer sur le fond de la réforme", conclut Laurent Berger.
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