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Manifestations contre la réforme des retraites : une poupée à l'effigie d'Elisabeth Borne, pendue à un camion de la CGT, indigne la majorité présidentielle

Les images de cette poupée ont été tournées à Marseille, lors de la manifestation de samedi contre la réforme des retraites.
Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
Publié Mis à jour
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La manifestation contre la réforme des retraites, à Marseille (Bouches-du-Rhône), le 11 février 2023. (CLEMENT MAHOUDEAU / AFP)

Un mannequin gonflable censé représenter Elisabeth Borne, pendu à une potence, se balance au-dessus d'un camion de la CGT. Cette scène, tournée samedi 11 février par BFMTV dans le cortège marseillais contre la réforme des retraites, fait réagir le gouvernement et le camp présidentiel, tandis que des responsables syndicaux y ont vu l'expression de la "colère" des manifestants qui ont marché dans de nombreuses villes de France contre le texte.

Sur Twitter, le ministre de l'Agriculture, Marc Fesneau, a dénoncé un "pousse au crime". "Minimiser, c'est accepter. C'est se rendre complice. C'est légitimer la violence comme moyen d'expression", a-t-il écrit, partageant des images de la poupée qui porte, sur le visage, une photo de la Première ministre. 

"Tout ce qui, même de manière de symbolique, est un appel à la haine doit être banni", a estimé Aurore Bergé, la cheffe de file des députés Renaissance à l'Assemblée, sur BFMTV. "On ne convainc pas de cette manière-là", a-t-elle ajouté.

"Il y a une forme de violence" de la part du gouvernement

Invitée de franceinfo dimanche matin, la secrétaire générale de la Fédération de l'enseignement, de la recherche et de la culture de la CGT, Marie Buisson, a quant à elle reconnu qu'il y a chez certains opposants une forme de "colère". "Si le gouvernement n'entend pas cette colère, il [en] porte la responsabilité", et pas seulement les syndicats, a-t-elle déclaré. Selon la syndicaliste, "il y a une forme de violence" de la part du gouvernement quand "il refuse d'entendre un mouvement majoritaire".

Cette poupée "renvoie au niveau de colère que cette réforme suscite", a poursuivi Olivier Mateu, secrétaire de l'union départementale CGT Bouches-du-Rhône, interrogé sur BFMTV. "Quand on ne veut pas sa tête sur un ballon ou une poupée, on ne fait pas de politique ni de réforme rejetée aussi largement par les travailleurs", a-t-il réagi, assurant ne pas avoir vu l'objet en question.

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