Paris : la grève des éboueurs devient politique
Le mercredi 15 mars, des camions d’une entreprise privée et leurs éboueurs ont une mission : vider toutes les poubelles sur le parcours de la manifestation contre la réforme des retraites qui doit s’élancer à Paris. Dans le quartier, cette collecte est la bienvenue. Un homme salue : "Aujourd’hui c’est nickel, je remercie les manifestants parce que grâce à eux tout a été nettoyé." Des monticules de poubelles qui disparaissent, un soulagement pour les commerçants.
De possibles réquisitions
Mais ce ramassage est l’arbre qui cache la forêt. Dans les rues parisiennes, 7 000 tonnes de déchets s’accumulent depuis le début du mouvement de grève. Certains apportent leur soutien, même si leur pause café est contrariée. Pour d’autres, le quotidien devient difficile. Au dixième jour du conflit, le gouvernement exige que la mairie de Paris agisse. Dans le cas contraire, le préfet de police pourrait faire des réquisitions, dont les grévistes ne veulent pas entendre parler. Les éboueurs parisiens ont voté la poursuite de la grève jusqu’à lundi 20 mars.
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