Réforme des retraites : des salariés contraints de revenir travailler
Depuis septembre 2022, Olivier Clerc pensait en avoir terminé avec sa vie professionnelle. À 59 ans, il est en pré-retraite grâce à des jours accumulés sur un compte épargne temps. Le jour de son départ, ses collègues lui avaient fait une haie d'honneur. Seulement, son entreprise, le groupe Orano, lui demande de revenir travailler un an s'il veut toucher sa pension de retraite complète. À défaut, la société propose un congé sans solde ou un lissage de son salaire actuel, ce qui lui ferait perdre 35 000 euros.
"La réforme s'impose à nous"
Sur le site du Tricastin (Drôme), 15 autres salariés sont concernés. Ils sont 60 au niveau national. Les syndicats appellent la direction à négocier. "Si l'entreprise prend les deux tiers à sa charge, peut-être qu'ils seront capables d'accepter de perdre un tiers de rémunération et de rester chez eux", estime Cédric Noyer, délégué syndical FO - Orano. De son côté, la direction d'Orano assure appliquer la loi. "La réforme, elle s'impose à nous. Ce n'est pas aux entreprises de compenser les effets de la réforme", indique Vincent Frugier, le directeur des affaires sociales chez Orano.
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