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Réforme des retraites : "Il n'y aura pas de commission mixte paritaire conclusive sans CDI seniors", prévient le sénateur LR Bruno Retailleau

Le patron des sénateurs LR estime que le gouvernement "a intérêt" à l'écouter s'il veut obtenir les voix de la droite.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
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Bruno Retailleau, président du groupe Les Républicains au Sénat, invité de France Inter, jeudi 22 septembre 2022. (CAPTURE D'ÉCRAN FRANCE INTER)

"Il n'y aura pas de commission mixte paritaire conclusive sans CDI seniors", prévient ce mercredi sur France Inter le président du groupe Les Républicains au Sénat, Bruno Retailleau. La CMP, composée de 7 sénateurs et de 7 députés, se réunit ce mercredi afin de tenter de trouver un consensus sur la réforme des retraites. Mais d'ores et déjà le patron des sénateurs LR fixe une ligne rouge, à savoir le CDI seniors, voté par le Sénat contre l'avis du gouvernement et malgré l'opposition de la gauche.

Ce nouveau type de contrat à durée indéterminée de "fin de carrière" vise à favoriser le recrutement de salariés âgés d'au moins 60 ans et exonère l'employeur de cotisations famille. Bruno Retailleau assure que ce type de contrat "est fait pour remettre en emploi des gens qui sont au chômage". "On ne peut pas reculer de deux ans" le départ légal de l'âge à la retraite "et ne pas se préoccuper de l'emploi des seniors", lance le sénateur LR de la Vendée.

>>Réforme des retraites : cinq questions sur la commission mixte paritaire chargée de trouver un compromis

Bruno Retailleau estime dans ce contexte que le gouvernement "a intérêt" à l'écouter s'il souhaite pouvoir compter sur les voix des parlementaires de la droite lors du vote à l'Assemblée nationale, où l'exécutif dispose d'une majorité relative.

Le président du groupe LR au Sénat considère par ailleurs que la demande faite par plusieurs députés Nupes de rendre publics les travaux de la CMP (demande rejetée) relève d'une "méthode de guignolisation de la vie politique". Il y voit l'exemple parfaite d'une "démocratie spectacle". Pour Bruno Retailleau, c'est le huis clos de la commission qui permet la souplesse des débats. "Si vous faites entrer les caméras, vous faussez ce huis clos et il n'y a plus les échanges naturels et spontanés", indique-t-il.

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