Réforme des retraites : l'avancée sur les carrières longues de la Première ministre "ne vas pas dans le sens" de la proposition des LR, déplore le député Pierre-Henri Dumont
Élisabeth Borne a annoncé au Journal du dimanche que les personnes ayant commencé à travailler entre 20 et 21 ans pourront partir à la retraite à 63 ans, et non 64 ans. Une annonce qui va dans le sens de la demande des députés LR. "Nous entendons" la demande des élus de droite, a ajouté la Première ministre qui a besoin des voix des Républicains pour faire passer cette réforme. "L'avancée présentée par la Première ministre ne vas dans le sens de l'amendement déposé par l'ensemble des députés LR", regrette dimanche 5 février sur franceinfo le député Les Républicains (LR) du Pas-de-Calais Pierre-Henri Dumont, qui assure vouloir voter "contre" la réforme des retraites.
Pour Pierre-Henri Dumont, la Première ministre a "fermé la porte". "L'amendement que nous avions déposé était de dire que dès lors que nous avions cotisé au moins un trimestre avant l'âge de 21 ans, nous pouvions partir dès lors que nous avions l'ensemble de nos annuités, donc 43 annuités à taux plein sans décote, et ce, même si on n'avait pas atteint l'âge légal de départ", explique l'élu LR du Pas-de-Calais. "Ce n'est absolument pas le sens de ce qui a été dit" par Élisabeth Borne, estime-t-il, puisque le texte prévoit toujours 44 années de cotisation pour pouvoir bénéficier d'une retraite à taux plein.
"Ouvrir le dispositif carrières longues à ceux qui ont commencé entre 20 et 21 ans, en réalité, ne permet pas de lutter contre l'injustice que nous dénoncions et que nous continuons de dénoncer", fustige-t-il. Dès lors, "le fait que cette porte soit aujourd'hui fermée nous obligera à voter contre", tranche Pierre-Henri Dumont.
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