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Réforme des retraites : "La grève oui, les abus du droit de grève non", affirme Xavier Bertrand

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Article rédigé par franceinfo
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Le président de la région Hauts-de-France dénonce toutefois "une réforme qui est terriblement comptable" et où "la justice est quasiment inexistante".

"Quand j'entends aujourd'hui sur votre antenne qu'il y a certains énergéticiens, de la CGT bien sûr, qui veulent couper le courant à des parlementaires… Dans quel monde on est, là ?", s'indigne Xavier Bertrand sur franceinfo, mardi 17 janvier. Alors que l'ensemble des syndicats appelle à une journée de mobilisation contre la réforme des retraites jeudi, le président Les Républicains (LR) des Hauts-de-France déclare : "La grève oui, les abus du droit de grève non".

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La Fédération CGT des mines et de l'énergie (FNME-CGT) envisage des coupures ciblées contre les élus qui soutiendront la réforme des retraites. "La pression, l'intimidation, non seulement c'est inacceptable, mais en plus c'est illégal", estime l'ancien candidat à l'investiture de LR pour la présidentielle de 2022. "Si de telles pratiques sont opérées", il "demande au gouvernement de prendre les sanctions qui s'imposent et aux entreprises concernées de prendre les sanctions qui s'imposent".

Supprimer plus vite les régimes spéciaux

"Je n'irai pas manifester" contre la réforme des retraites, déclare aussi Xavier Bertrand, ce qui ne veut pas dire, précise-t-il, qu'il soutient le projet de loi. S'il a "toujours dit qu'il faudrait aller jusque 64 ans", le président de la région Hauts-de-France dénonce "une réforme qui est terriblement comptable" "la justice est quasiment inexistante". "Pour moi, cette réforme ne peut devenir acceptable que si trois conditions pour plus de justice sont remplies", explique-t-il.

La première de ces conditions, "c'est que si vous avez eu 43 années de cotisation, vous devez partir à taux plein sans aucune décote, peu importe l'âge". La deuxième condition concerne "les régimes spéciaux", qu'il veut voir supprimés plus vite que prévu dans la réforme du gouvernement. Cela peut se faire "sur dix ans, ou éventuellement sur un peu plus", assure Xavier Bertrand. Enfin, la troisième condition touche à la retraite des femmes avec des "carrières complètement entrechoquées, fracturées, fractionnées" et qui doivent attendre 67 ans pour bénéficier d'une retraite à taux plein. Il plaide pour qu'elles puissent partir "à 65 ans".

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Xavier Bertrand a "expliqué sa position" au président du groupe LR à l'Assemblée nationale et au président du groupe LR aux Sénat. Olivier Marleix et Bruno Retailleau ont négocié avec la Première ministre Élisabeth Borne le soutien de la droite à la réforme des retraites. Le président de la région Hauts-de-France a conscience que sa position n'est pas majoritaire, dans son camp, mais selon lui " de nombreux députés des Républicains" lui "disent 'on n'avait pas vu les éléments dont tu parles'" et le rejoignent "sur cette ligne d'apporter un maximum de justice".

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