Réforme des retraites : "Nous considérons que la base d'un accord est sur la table" avec les sénateurs LR, avance Olivier Véran
"Je fais le constat que les [sénateurs] Les Républicains ont déjà voté plusieurs années consécutives dans les budgets de la Sécurité sociale des dispositions qui ressemblent bigrement à ce que nous proposons aujourd'hui" dans le cadre de la réforme des retraites, lance Olivier Véran, le porte-parole du gouvernement, ce jeudi sur France Inter, à une semaine de l'examen de la réforme au Sénat.
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"La base d'un accord est sur la table", selon le ministre chargé du Renouveau démocratique qui espère que "cette fois-ci" le texte puisse être "voté par les sénateurs". Olivier Véran promet que le gouvernement sera "à l'écoute des sénateurs, comme [il l'a] été avec les députés", se tenant "prêt à amender, à modifier et améliorer notre texte là où ça fait sens".
Le porte-parole de l'exécutif évoque notamment le sujet de l'index seniors, "rejeté hélas" par les députés. "Nous considérons que cet article a sa place" dans le projet de loi, affirme-t-il. Il estime d'ailleurs que "les sénateurs ont vocation à aller dans le sens d'améliorer l'emploi des seniors dans l'entreprise". "Ce qui est essentiel, c'est que ce sujet de la place de nos seniors en entreprise, ce qu'ils peuvent apporter comme compétences, comment ils peuvent se former et évoluer dans la carrière et les missions, tout cela puisse se concrétiser par la loi", ajoute-t-il.
Cet examen au Sénat interviendra après plusieurs semaines de mobilisation de l'Intersyndicale, dont la prochaine journée d'actions est prévue le 7 mars. Olivier Véran justifie cette mobilisation dans la rue par "la mesure de l'allongement de l'âge [de départ à la retraite] à 64 ans [qui] écrase tout", selon lui. Le ministre assure que s'il était "venu présenter une proposition de loi sur la revalorisation des petites pensions de retraite, on aurait l'opinion avec nous". Or "dès lors que la mesure à 64 ans est rejetée par une majorité d'opinion, toutes les mesures pourtant bien accueillies par la population ont du mal à trouver un écho positif", conclut Olivier Véran.
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