Réforme des retraites : "Nous sommes en position de force", lance le président de la CFTC avant la rencontre des syndicats avec Elisabeth Borne
"Je crois qu'on va tous parler de la réforme des retraites", explique lundi 15 mai sur franceinfo Cyril Chabanier, président de la CFTC, la Confédération française des travailleurs chrétiens. Les cinq syndicats représentatifs (CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC) seront reçus mardi et mercredi par Elisabeth Borne dans le cadre de réunions bilatérales, en attendant la 14e journée de manifestations contre la réforme des retraites dont ils exigent le retrait.
"On s'est mis d'accord en intersyndicale" et c'est "le premier sujet qu'on va aborder pour dire que nous ne tournons pas la page. Le fait de venir à Matignon rencontrer la Première ministre et de vouloir aborder d'autres sujets, comme celui du pouvoir d'achat qui est aussi la préoccupation de nos concitoyens, ne veut pas dire qu'on abandonnait le combat sur la réforme des retraites", insiste le président de la CFTC.
Cyril Chabanier pense que les syndicats sont "en position de force parce que le gouvernement et le président de la République ont été sourds à nos revendications sur les retraites ne pourront pas dire non à tout".
"Je crois que c'est le bon moment de négocier des droits nouveaux et des avantages pour les salariés".
Cyril Chabanierfranceinfo
"On va parler des retraites pour dire que notre position est toujours ferme et que le combat continue mais il y a d'autres sujets qui sont aussi prioritaires", comme "le pouvoir d'achat, le partage de la valeur", mais aussi "la conditionnalité des aides", détaille-t-il. "Aujourd'hui, il y a plus de 100 milliards d'euros d'aides et d'exonérations aux entreprises qui sont données sans forcément des contreparties et ce n'est plus acceptable", peste le syndicaliste.
Selon lui, "si on récupère 10% de ces aides qui sont" jugées "inutiles, c'est entre 8 et 10 milliards qu'on récupère dans les caisses", affirme le président de la CFTC en ajoutant : "On voit bien qu'il y avait d'autres solutions pour financer les retraites."
Cyril Chabanier appelle l'État "à faire un geste sur les salaires de nos fonctionnaires". Il estime qu'en tant que "premier employeur en France", il devrait "montrer l'exemple avant de demander aux entreprises d'augmenter les salaires". Car si "l'État ne peut pas tout faire, il ne peut pas non plus rien faire".
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