Retraites : avec une pension minimale à 1 200 euros, "on sortira d'une forme de misère beaucoup de retraités, notamment des femmes", assure Marlène Schiappa
Avec une pension minimale à 1 200 euros, "on sortira d'une forme de misère finalement beaucoup de retraités et notamment des femmes", a affirmé samedi 28 janvier sur franceinfo Marlène Schiappa, secrétaire d'État chargée de l'Économie Sociale et solidaire et la Vie Associative à quelques jours de la deuxième journée de mobilisation contre la réforme des retraites du gouvernement. Une pension minimale à 1 200 euros pour tous les retraités à taux plein concernés par la réforme était une promesse de campagne d'Emmanuel Macron.
Selon la secrétaire d'État, cette mesure va bénéficier principalement aux femmes : "Aujourd'hui, effectivement, il y a des inégalités très importantes dans la retraite entre les femmes et les hommes. C'est aussi pour ça que nous mettons un plancher à 1 200 euros", explique-t-elle, avant d'ajouter "quand on s'est arrêté de travailler quelque temps pour élever ses enfants, on est bénéficiaire en réalité de cette réforme puisqu'elle vient compenser un certain nombre de mécanismes".
Des affirmations malgré l'étude d'impact
Pourtant, une étude d'impact de la réforme des retraites réalisée par les services de l'État montre que les femmes seraient pénalisées par le projet du gouvernement. Elles devront travailler plus longtemps que les hommes pour partir à la retraite avec une pension complète après 64 ans. "Quand on regarde la réalité de l’avant et après de cette réforme des retraites, elle est bénéfique à la situation des femmes", assure malgré tout Marlène Schiappa.
La secrétaire d'État souligne que la réforme prévoit la prise en compte du congé parental. "Quand une femme s'arrête de travailler pour s'occuper de ses enfants pendant quelques années, aujourd'hui, elle perd des trimestres. Dans cette réforme, nous allons créditer ces femmes grâce à ces trimestres de congés parentaux", a-t-elle expliqué. Un amendement proposé par le MoDem prévoit d'intégrer aussi les congés maternité. Selon elle, les inégalités hommes-femmes ne datent pas d'aujourd'hui. "Nous tâchons point par point de corriger ces inégalités", poursuit-elle. Cette réforme tente d'"apporter des réponses, notamment aux femmes les plus fragiles ou aux femmes les plus précaires", dit-elle.
Marlène Schiappa a appelé les syndicats et les partenaires sociaux "à se saisir davantage" de la question "de l'égalité salariale entre les femmes et les hommes". Selon elle, "la question de l'égalité professionnelle doit être au cœur des négociations, des accords de branche, des conventions collectives. Ce n'est pas suffisamment le cas aujourd'hui. L'État est à la manœuvre, mais le gouvernement ne peut pas tout, tout seul pour résorber ces inégalités de genre", a-t-elle expliqué.
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