Retraites : "Pour arriver à un compromis, il faut que les syndicats réformistes acceptent qu'il faille travailler plus longtemps", selon le Medef
Le président du Medef, Geoffroy Roux de Bézieux, affirme n'avoir accepté de participer à la conférence sur le financement que "par esprit républicain".
Pour le président du Medef, "la balle" est désormais "dans le camp" de la CFDT. "Pour arriver à un compromis" sur la réforme des retraites, "il faut que les syndicats réformistes acceptent qu'il faille travailler plus longtemps", a estimé Geoffroy Roux de Bézieux lundi 13 janvier sur franceinfo.
C'est Laurent Berger qui a demandé cette réforme à points, c'est la CFDT qui demande le régime à points, c'est la CFDT qui demande une conférence de financement, donc la balle est dans son camp.
Geoffroy Roux de Bézieux, le président du Medefà franceinfo
Une conférence de financement doit se mettre en place fin janvier pour trouver un accord d'ici fin avril sur l'équilibre financier du système. "On n'avait aucun intérêt à aller à cette conférence de financement, la loi telle qu'elle était prête nous convenait", a souligné Geoffroy Roux de Bézieux. "On l'a fait par esprit républicain. On y va parce que le pays est dans l'état que vous connaissez, parce que ça fait 40 jours de grève, parce qu'il faut en sortir. Mais pour arriver à un compromis, il faut que les syndicats réformistes acceptent qu'il faille travailler plus longtemps", a expliqué le patron du Medef.
"En Allemagne, patronat et syndicats discutent de passer l'âge légal à 67 ans"
"Je suis le porteur de mauvaises nouvelles, mais je crois qu'il ne faut pas mentir : tous les pays comparables travaillent plus longtemps. En Allemagne, patronat et syndicats discutent en ce moment de passer l'âge légal de 65 à 67 ans", a assuré Geoffroy Roux de Bézieux. "Tous les pays comparables en Europe ont un âge de la retraite qui a augmenté, parce que la démographie fait que dans des retraites par répartition, on n'a pas le choix", a-t-il ajouté.
Le président du Medef a par ailleurs appelé les syndicats à être "cohérents". "Je dis aux syndicats qui demandaient que l'âge pivot soit suspendu pour négocier" de "prendre leurs responsabilités, notamment dans les transports", a-t-il déclaré. Le Premier ministre Édouard Philippe a annoncé samedi le retrait provisoire de l'âge pivot fixé à 64 ans.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.