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Réunion entre Elisabeth Borne et l'intersyndicale : "C'est plutôt une bonne chose que d'avoir cet espace pour aller s'exprimer", selon le secrétaire général de la FSU

Cette rencontre, prévue le 6 avril à Matignon avec la Première ministre, permettra de "dire la profondeur de la colère de la population", selon Benoit Teste.
Article rédigé par franceinfo
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Benoît Teste de la FSU aux côtés de Philippe Martinez de la CGT, le 16 avril 2022 lors d'une manifestation de l'entre-deux-tours de la présidentielle. (VINCENT ISORE / MAXPPP)

"C'est plutôt une bonne chose que d'avoir cet espace pour aller s'exprimer et exprimer ce que portent des millions de manifestants et de grévistes depuis deux mois", réagit mercredi 29 mars sur franceinfo, Benoit Teste, secrétaire général de la FSU (Fédération syndicale unitaire), à propos de l'invitation de l'intersyndicale à Matignon mercredi 6 avril, envoyée par Elisabeth Borne. "A priori", la FSU se rendra à cette réunion. "Ce ne sera pas là sans doute qu'on arrivera à faire basculer les choses", sur la question de l'âge légal de départ à la retraite à 64 ans, estime le représentant syndical.

>>Réforme des retraites : ordre du jour, créneaux… crispations autour de la réunion annoncée entre la Première ministre et les syndicats

Mais cette réunion permettra de "dire la profondeur de la colère de la population" et de "redire ce qui a été dit depuis le début de la concertation". L'intersyndicale "attend des réponses", sur les propositions faites sur le financement du système des retraites, l'augmentation du volume des cotisations.

"On va parler travail aussi, salaire, emploi des seniors mais par le biais du retrait de la mesure d'âge et du retrait de la réforme des retraites."

Benoit Teste, secrétaire général de la FSU

à franceinfo

Le syndicaliste s'attend néanmoins à un "dialogue compliqué" car "le gouvernement a bien dit qu'il s'arcboutait sur sa réforme". "Une posture", selon Benoit Teste qui ajoute : "C'est toujours ce que disent les patrons et les négociateurs avant". Mais cette audience est le "reflet d'une mobilisation avec laquelle le gouvernement doit composer", lance-t-il.

La réunion avec les huit organisations syndicales doit durer "trois heures", selon le représentant syndical. "S'il y a un non ferme au retrait du départ à 64 ans, ce n'est pas sûr qu'on reste jusqu'à la fin". "Nous sommes prêts à dialoguer mais pas sur des sujets périphériques", conclut Benoit Teste.

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