Simplification administrative : "320 000 normes s'appliquent aux Français, c'est insupportable", s'indigne le Medef

Lors de sa conférence de presse mardi, Emmanuel Macron a confirmé avoir l'objectif de simplifier drastiquement les complexités administratives. Le président du Medef estime vendredi sur France Inter que "des décisions absurdes inspirées de bonnes intentions" ont été mises en place "mais se révèlent inapplicables".
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1min
Patrick Martin, président du Medef, était l'invité de France Inter le 19 janvier 2024. (FRANCE INTER /RADIO FRANCE)

Ce sont "320 000 normes [qui] s'appliquent aux Français, aussi bien aux ménages qu'en entreprises et il y en a chaque jour un peu plus, c'est insupportable", fustige vendredi 19 janvier sur France Inter Patrick Martin, président du Medef, alors qu'Emmanuel Macron a confirmé lors de sa conférence de presse mardi vouloir mettre en œuvre un acte II de "libération" de l'économie avec l'objectif de simplifier drastiquement les complexités administratives.

Cette simplification administrative est réclamée depuis plusieurs années par le patronat, qui considère qu'il "y a trop de normes". Patrick Martin estime qu'entre "3 et 4% du PIB français est lié à la surrèglementation [...] soit 80 milliards d'euros de surcoût". Si d'autres gouvernements avaient déjà lancé des chantiers de simplification, cela s'est fait à chaque fois "sans résultat", selon le président du Medef qui est persuadé que "cette fois-ci c'est la bonne".

Pour réduire les normes, Patrick Martin propose par exemple "de faire des études d'impact avant de normer", regrettant que "ça n'ait pas été fait avant". "On a abouti à des décisions absurdes inspirées de bonnes intentions, mais qui se révèlent inapplicables ou avec des effets pervers insupportables", déplore-t-il. Le président du Medef évoque notamment le cas des "zones à faible émission et le zéro artificialisation nette". Selon lui, ce sont "les ménages modestes" qui subissent ces contraintes car "ils ne peuvent pas s'acheter du jour au lendemain un véhicule électrique, ils ne peuvent pas engager les dépenses de rénovation thermique de leur logement".

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.