Stations de ski : le taux d'occupation des stations pendant les fêtes a atteint 85%, selon l'ANMSM qui assure que les "petites stations y sont pour quelque chose"

Le président de l'Association nationale des maires de stations de montagne salue "des chiffres qui rassurent" et une bonne nouvelle pour l'emploi.
Article rédigé par franceinfo
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Un télésiège passe au dessus de la station de ski des Saisies, située sur le Col des Saisies, dans le massif du Beaufortain dans les Alpes, le 25 décembre 2024. (FREDERIC PETRY / HANS LUCAS via AFP)

Le taux d'occupation des stations de ski pendant les fêtes de fin d'année a atteint 85%, selon l'Association nationale des maires de stations de montagne (ANMSM), qui regroupe plus de 100 stations - surtout les plus importantes - sur les 240-250 que compte la France. Un chiffre en hausse de 3% par rapport aux fêtes de l'an dernier.

Fréquentation en hausse

Selon Jean-Luc Boch, président de l'ANMSM et maire de La Plagne (Savoie), "ce sont des chiffres qui rassurent un peu tout le monde et on a la certitude que les petites stations y sont pour quelque chose". Sa commune, dont le domaine monte à 3 080m d'altitude, affiche 97% de taux de remplissage sur les 15 jours de vacances de fin d'année. Jean-Luc Boch cite en exemple l'Alpe du Grand Serre, en Isère, qui monte à 2 184m d'altitude : "En l'espace de 15 jours, la station a fait quasiment le chiffre d'affaires de l'hiver dernier, où il y avait un manque criant de neige". Une bonne nouvelle pour l'emploi, précise l'élu, avec "150 à 200 emplois générés".

Dans le Puy-de-Dôme, Luc Stelly, directeur de l'Office du tourisme du massif du Sancy, qui regroupe les stations de Super-Besse, du Mont-Dore et Chastreix-Sancy (entre 1 350 et 1 850m d'altitude), parle de "fréquentation record" avec 72% de taux de remplissage sur la quinzaine, soit une hausse de 14% par rapport à la même période l'an dernier. Plus précisément, le chiffre d'affaires de la période, comparé à l'an dernier, a été multiplié par deux à Super-Besse, par quatre au Mont-Dore, et a augmenté de 90% à Chastreix-Sancy, d'après Luc Stelly. "La neige nous a donné un gros coup de pouce, avec des réservations de dernière minute accélérées. Pour les saisonniers, ça a conforté les embauches", puisque, rappelle-t-il, "cette année on a eu une vision sur toutes les vacances alors que les dernières années, la météo changeait tellement vite qu'on avait une vision uniquement sur 5-6 jours".

"Transition obligatoire"

Dans les Vosges, la station de Gérardmer (700-1 300m d'altitude) a "tout ouvert à partir du 24 décembre", selon Valérie Lanoé, attachée de presse à l'office du tourisme. "On a 98% de remplissage sur les deux semaines, c'est stable", avec une "école de ski qui fonctionne à plein régime". "Beaucoup de réservations de dernière minute", fait-elle savoir, rappelant que l'an dernier à la même époque, la station était fermée, faute de neige.

Malgré les conditions favorables cette année et les bons chiffres qui en découlent, les petites stations de ski situées en basse et moyenne montagne restent lucides sur leur avenir, assombri par le réchauffement climatique : "Il ne faut pas occulter le fait que la transition est obligatoire et qu'il va falloir de plus en plus rapidement adapter le modèle des stations de basse et moyenne altitude, trouver des palliatifs, d'autres possibilités pour les vacanciers de passer un temps de repos à la montagne", selon Jean-Luc Boch qui affirme que "ça va prendre un certain temps, des dizaines voire des cinquantaines d'années, puisque toutes les stations ne vont pas à la même vitesse".

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