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Suppressions de postes à SFR : syndicats et direction reçus au ministère du Travail

Myriam El Khomri, la ministre du Travail, se penche ce mardi après-midi sur le dossier de l’emploi chez SFR. Depuis l’annonce par l’opérateur de la suppression de 5000 postes, la tension sociale est à son comble au sein de l’entreprise.
Article rédigé par Ruddy Guilmin
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (La direction du n°2 français des télécoms a annoncé aux salariés son intention de supprimer 5 000 postes, soit un tiers des effectifs © MaxPPP)

 C'est un dossier brûlant sur lequel se penchera ce mardi après-midi la ministre du travail, Myriam El Khomri : celui de l'emploi chez SFR. La direction du n°2 français des télécoms a annoncé aux salariés son intention de supprimer 5 000 postes, soit un tiers des effectifs. Depuis, la tension sociale est à son comble au sein de l'entreprise, d'autant plus que lors du rachat de SFR en 2014, par le financier Patrick Drahi et sa holding Altice, celui-ci s'était engagé à préserver l'emploi... mais seulement jusqu'en juillet 2017. Cet engagement sera d'ailleurs tenu, affirme un cadre dirigeant de l'entreprise. Une fois ce délai passé en revanche, il y aura des suppressions de postes. Patrick Drahi expliquait lui-même en juin que SFR était en sureffectif.

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Les salariés craignent donc une saignée brutale, à partir de l'été prochain et en quelques mois seulement, qui commencerait par la branche distribution, les boutiques SFR et Numéricable, où disparaitrait un millier d'emploi sur 2 500.

Les discussions sont en cours pour l’après

Ensuite ? Pour le moment, rien d'officiel, mais en interne les discussions sur les modalités et le calendrier du plan social sont en réalité déjà en cours. Le ministère, qui entend rappeler à SFR ses engagements, souhaite donc clarifier au plus vite la situation et mettre les choses sur la table. L'intersyndicale sera reçue à 14h30 au ministère du Travail, la direction à 18h.

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Une partie des syndicats aimerait négocier une prolongation de l'accord sur l'emploi en échange d'une restructuration plus étalée dans le temps. Elle espère que la ministre saura faire passer le message lors de ces rencontres. Mais pour certains, au sein de l'entreprise, ce qui s'annonce n'est rien d'autre que le dépeçage en règle d'un fleuron de l'économie française.

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