Mobilisation du 27 janvier : la CFDT n'y participera pas car elle "privilégie les mobilisations sectorielles", affirme Laurent Berger
Le secrétaire général de la CFDT annonce plusieurs mouvements dont une "marche des travailleurs essentiels" le 3 février à Paris.
Interrogé sur France Inter lundi 24 janvier sur le refus de la CFDT de participer jeudi 27 janvier à la mobilisation interprofessionnelle sur "les salaires et l'emploi" aux côtés de la CGT, FO et FSU-Solidaires, Laurent Berger le secrétaire général de la CFDT indique qu'il "privilégie les mobilisations sectorielles".
"La CFDT a choisi un autre mode d'action", revendique Laurent Berger. "On a jeudi [27 janvier] les travailleurs de la sécurité privée qui sont en grève de façon intersyndicale, on a les banques populaires qui sont en grève le 2 février, Pôle Emploi en mouvement le 1er février. On a eu des mouvements dans la volaille, dans telle ou telle entreprise, c'est comme ça qu'on obtient des résultats", assure le syndicaliste.
Obtenir des augmentations
La CFDT organise également le jeudi 3 février à Paris une "marche des travailleurs essentiels", afin de mettre en lumière ces salariés insuffisamment reconnus, a annoncé son secrétaire général. Ces travailleurs risquent de s'éloigner du marché de l'emploi s'ils ne sont pas reconnus "dans l'état d'esprit de la société, mais aussi en terme de salaires, de déroulement de carrière", a-t-il plaidé.
.@CfdtBerger : "On voit des travailleurs et travailleuses, dont on entendait assez peu parler, se réveiller, parce qu'on s'est rendu compte qu'ils étaient essentiels." #le79Inter pic.twitter.com/LubxrWbdOz
— France Inter (@franceinter) January 24, 2022
Est-ce pour ne pas manifester aux côtés de la CGT ? "Non ce n'est pas l'objectif", se défend Laurent Berger. "Parce que beaucoup des mouvements dont je vous parle sont intersyndicaux. Ce qu'on cherche c'est le résultat, c'est d'avoir des augmentations, et ça s'obtient par des mouvements dans les entreprises", assure-t-il.
Relever les minima de branche
Pour le leader syndical, l'enjeu n'est pas tant d'augmenter ce salaire minimum - comme le proposent plusieurs candidats de gauche à la présidentielle - que de relever les minima de branche. "Le Smic, c'est le salaire d'embauche pour quelqu'un qui n'est pas qualifié. Y rester toute sa vie comme c'est le cas dans certaines branches professionnelles, c'est insupportable", souligne-t-il.
>> Vrai ou FAKE : le salaire de tous les employés au SMIC a-t-il augmenté de 170 euros ?
"Il faut obliger chaque branche dans les trois mois qui suivent la revalorisation du Smic à augmenter leurs minima de branche pour a minima qu'ils soient au Smic", a-t-il insisté. "Aujourd'hui 63% des 171 branches principales ont des minima en dessous du Smic. Cela veut dire qu'on consent (au fait) que de plus en plus de gens vont être au Smic, a-t-il expliqué, alors que "plus de deux millions de personnes sont au Smic", dont "60% de femmes".
.@CfdtBerger : "Le SMIC, c'est le salaire d'embauche pour quelqu'un qui n'est pas qualifié. Y rester toute sa vie comme c'est le cas dans certaines branches, c'est insupportable. Le SMIC n'est pas l'alpha et l'oméga de la politique salariale." #le79Inter pic.twitter.com/skJU7b2qI8
— France Inter (@franceinter) January 24, 2022
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