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Rencontre des syndicats avec Élisabeth Borne : "Je ne sais pas si on peut parler de fin de période de glaciation", estime la numéro 2 de la CFDT

"La question des retraites n'est pas derrière nous" assure ce mercredi, Marylise Léon, la future secrétaire générale de la CFDT alors que Laurent Berger, actuel numéro 1 du syndicat, a été reçu la veille par la Première ministre.
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Marylise Léon, future N.1 de la CFDT, le 17 mai 2023 sur franceinfo. (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

"C'est une première prise de contact, je ne sais pas si on peut parler de fin de période de glaciation", affirme la future secrétaire générale de la CDFT, Marylise Léon, mercredi 17 mai sur franceinfo. L'actuel numéro un du syndicat, Laurent Berger, auquel elle succédera en juin, a été reçu la veille par Élisabeth Borne, dans le cadre de rencontres bilatérales avec les syndicats. La dernière fois qu'il s'y est rendu, c'était avec l'intersyndicale au grand complet.

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"La question des retraites n'est pas derrière nous, donc on a réaffirmé notre opposition à cette réforme", explique-t-elle. La CFDT a aussi insisté "sur le fait que la proposition de loi qui devrait être examinée début juin [pour abroger le texte] le soit bien". "Il y a un point d'interrogation sur le fait que cette proposition soit effectivement examinée", pointe-t-elle.

Les députés de la majorité ont en effet convenu mardi 16 mai de recourir à l'article 40 de la Constitution, pour soulever l'irrecevabilité financière de cette proposition de loi du groupe indépendant Liot. "La majorité n'a pas à se poser la question si elle doit empêcher l'examen de ce texte", tonne Marylise Léon. "Il n'y a jamais eu de vote sur la réforme des retraites à l'Assemblée nationale", rappelle-t-elle.

Prochaine journée de mobilisation le 6 juin

L'examen de ce texte est prévu le 8 juin prochain, dans l'hémicycle. Deux jours avant, le 6 juin, une quatorzième journée de mobilisation est prévue. "On espère encore pouvoir mobiliser comme on l'a fait depuis de nombreux mois", affirme la syndicaliste. "La bataille n'est pas terminée", assure-t-elle.

En effet, "la colère est toujours là, et c'est ce qu'on a dit à Élisabeth Borne" mardi. "Il y a énormément de ressentiment". 

"Avant d'envisager la suite des discussions, il faut qu'on se parle de la façon dont on est capable ou pas de renouer le dialogue"

Marylise Léon, numéro 2 de la CFDT

à franceinfo

Ce "ressentiment" peut mener à la violence, qu'elle dénonce. "Je pense que c'est absolument inacceptable", réagit-elle après l'agression du petit-neveu de Brigitte Macron. Jean-Baptiste Trogneux, a été pris à partie lundi 15 mai après l'interview d'Emmanuel Macron sur TF1. "Il faut que justice soit faite", affirme-t-elle.

>> Petit-neveu de Brigitte Macron agressé : "Violence gratuite", "Intolérable", "lâcheté effarante", les réactions politiques sont nombreuses

Après la CFDT et Force ouvrière mardi 16 mai, la Première ministre reçoit la CFE-CGC mercredi 17 mai à 10h45, puis la CFTC à midi. La CGT fermera le bal à 17h. Ces rencontres bilatérales entre la cheffe du gouvernement et les syndicats n'ont pas d'ordre du jour défini. Chacune de ces organisations s'est montré ferme sur son opposition à la réforme des retraites.

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