Petit-neveu de Brigitte Macron agressé : "Violence gratuite", "Intolérable", "lâcheté effarante", les réactions politiques sont nombreuses
Plusieurs responsables politiques réagissent mardi 16 mai après l'agression lundi soir à Amiens, de Jean-Baptiste Trogneux, le petit-neveu de Brigitte Macron. Selon les informations de France Bleu Picardie, l'homme a été frappé au sol par plusieurs personnes devant sa chocolaterie bien connue des Amiénois. Huit personnes ont été interpellées et placées en garde à vue.
Des élus de la Nupes apportent "leur soutien" à la victime
"On ne défend pas la démocratie en s'attaquant à un chocolatier", réagit François Ruffin (La France Insoumise). Dans un communiqué, le député de la première circonscription de la Somme, dénonce des "faits graves et inadmissibles" et "apporte tout son soutien à la victime".
"J’avais rencontré la famille Trogneux lors du mouvement des 'gilets jaunes', afin de leur assurer que l’hostilité contre leur boutique n’avait aucun sens", poursuit l'élu, alors que la chocolaterie Trogneux a déjà été ciblée plusieurs fois depuis l'élection d'Emmanuel Macron en 2017. "J’achète d’ailleurs régulièrement leurs macarons, comme un clin d’œil, lorsque j’offre des cadeaux à mes invités politiques", raconte François Ruffin.
Sur Twitter, le sénateur socialiste de la Somme Rémi Cardon, exprime son "soutien à la famille Trogneux , et en particulier à Jean-Baptiste". Il ajoute dans son message que "nos divergences politiques ne doivent jamais conduire à de la violence physique".
Des membres de la majorité dénoncent de la "violence gratuite" et une "insupportable escalade de la violence"
"Ma première réaction est évidemment de lui apporter tout mon soutien et de lui souhaiter un bon rétablissement", confie à France Bleu Picardie Barbara Pompili, députée apparentée Renaissance de la circonscription. "Je crois qu'il faut que tout le monde se pose la question de ce qui est en train de se passer dans notre pays sur le fonctionnement de la démocratie. La violence n'a jamais été un moyen de faire vivre la démocratie, a fortiori la violence vis-à-vis de personnes qui n'ont strictement rien à voir avec l'histoire", déplore l'élue.
Elle rappelle que "nous parlons là de quelqu'un qui fabrique du chocolat, qui n'a jamais été intégré dans le débat politique, qui n'a jamais voulu s'engager en politique et qui tout simplement est de la même famille qu'un membre de la famille du président de la République. Et quand bien même, au nom de quoi doit-on accepter la violence à la place du débat démocratique ?"
Renaud Muselier apporte également son soutien "et son amitié à Jean-Baptiste Trogneux, à Brigitte Macron ainsi qu'à leur famille". Dans un message posté sur son compte Twitter, le président de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur (Renaissance) dénonce "lâcheté effarante de ces agresseurs, à huit contre un, avec de la violence gratuite à la clef".
Dans un communiqué, le parti Renaissance de la Somme exprime "sa sidération face à cette insupportable escalade de la violence et manifeste son soutien plein et entier à la famille Trogneux. Les désaccords et les oppositions sont constitutifs de la démocratie dès lors qu'ils sont exprimés dans le respect d'autrui".
Brigitte Macron s'est également exprimée après l'agression de son petit-neveu. Dans une déclaration transmise à l'AFP en début d'après-midi, la Première dame dénonce "la lâcheté, la bêtise et la violence" des agresseurs. "J'ai à plusieurs reprises dénoncé cette violence qui ne peut que mener au pire", ajoute l'épouse du président de la République. Elle précise qu'elle est en "rapport constant" avec son petit-neveu Jean-Baptiste Trogneux, et son neveu (et père de la victime) Jean-Alexandre Trogneux.
Le parti les Républicains condamne cette agression par la voix de son président
"Une agression insupportable", écrit sur Twitter Éric Ciotti, président du parti Les Républicains. "Oui au débat démocratique, non à la violence et à la terreur. La sanction doit être implacable pour ces agresseurs. Tout mon soutien à Jean-Baptiste Trogneux", ajoute le député.
"Intolérable !", réagit une députée RN
"Cette violence insupportable doit être condamnée par la justice avec une fermeté exemplaire", appelle Laure Lavalette, député Rassemblement national du Var. "Aucun combat ne justifiera jamais une telle sauvagerie. Soutien à Jean-Baptiste Trogneux et à sa famille", ajoute l'élue sur Twitter.
La maire d'Amiens s'est entretenue avec la victime et son père
Invitée de franceinfo mardi soir, la maire d'Amiens Brigitte Fouré s'est dit "totalement choquée de cette brutalité inouïe". L'édile précise avoir "échangé par texto avec lui et son père" pour leur apporter son soutien. Elle raconte que Jean-Baptiste Trogneux "est blessé, choqué mais il m'a dit qu'il allait se remettre". Brigitte Fouré se félicite que les caméras de vidéosurveillance de la ville aient permis de "repérer les agresseurs" et de les arrêter. "On peut ne pas être d'accord", poursuit la maire, "on a le droit de s'exprimer, de manifester mais en aucun cas d'utiliser la violence."
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