: Vidéo "Il y a une exaspération profonde dans le monde enseignant", affirme Laurent Berger à l'heure de la grève
Le secrétaire général de la CFDT, invité de franceinfo lundi, a appelé le gouvernement à entendre la demande de moyens nécessaires dans l'enseignement.
"Les enseignants n'en peuvent plus", a déclaré Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, lundi 12 novembre sur franceinfo. "Il y a une exaspération profonde dans le monde enseignant, et au même moment on annonce des suppressions de postes dans l'Éducation nationale", a-t-il ajouté, alors que pour la première fois depuis 2011 tous les syndicats du secteur appellent à la grève.
"On voit bien la dureté du métier, la faible reconnaissance salariale et on leur dit qu'on va supprimer des emplois d'enseignants mais aussi 400 [postes] administratifs. Ce sont eux qui mettent un peu d'huile dans les rouages en termes d'information, qui s'occupent du remplacement des enseignants", a insisté Laurent Berger.
Un appel à la discussion sur les moyens
Selon le patron de la CFDT, la profession est en souffrance. "Ce qui est intolérable c'est quand des enseignants sont absents pendant trois semaines ou deux mois et qu'ils ne peuvent pas être remplacés. Ce qui est intolérable c'est qu'ils sont un peu l'éponge des problématiques de notre société et qu'ils n'ont pas les moyens de fonctionner", a-t-il affirmé, en faisant des reproches à Jean-Michel Blanquer. "Être ministre de l'Éducation, ce n'est pas simplement faire de la communication. Il faut entendre cette colère. J'espère que l'on va se remettre autour de la table et discuter des moyens nécessaires à l'Éducation", a-t-il lancé, regrettant, dans les fonctions publiques, "une logique de rabot".
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