Pourquoi les agents et fonctionnaires de l'Education nationale sont appelés à la grève lundi
Des manifestations sont prévues dans les grandes villes. A Paris, un cortège s'est élancé à 14 heures pour rallier le ministère.
C'est une première depuis 2011. Tous les syndicats de fonctionnaires de l'Education nationale appellent à la grève, lundi 12 novembre, pour dénoncer les suppressions de postes. Ce mouvement perturbe la journée de classe dans les écoles, collèges et lycées. A la mi-journée, 11,33% des enseignants suivaient cette grève, selon les chiffres du ministère du ministère de l'Education nationale. Une mobilisation que les syndicats estiment bien plus forte.
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Des manifestations sont prévues dans les grandes villes tandis qu'à Paris, un cortège s'élancera à 14 heures pour rallier le ministère. Cet appel à la grève de tous les syndicats représentant l'ensemble des agents et fonctionnaires est une première depuis 2011.
Ils s'opposent aux suppressions de postes
Les syndicats des fédérations FSU, CFDT et Unsa, dans le primaire et le secondaire, appellent à la grève, dans le public et le privé, pour réclamer l'annulation des suppressions de postes. Le budget 2019, dont le volet Éducation nationale sera discuté en séance plénière mardi à l'Assemblée nationale, prévoit de supprimer 2 650 postes dans les collèges et lycées publics, 550 dans le privé, 400 dans l'administration. Quelque 1 800 postes seront créés au primaire, en vertu de "la priorité au primaire" voulue par le ministre de l'Education Jean-Michel Blanquer.
Ils protestent aussi contre des réformes
Les syndicats Éducation nationale d'autres fédérations (CGT, Sud, FO) ont eux aussi appelé au mouvement, contre les suppressions de postes, mais aussi contre la réforme de l'enseignement professionnel, la réforme du lycée et plus largement contre "la casse du statut général de la fonction publique". Enfin, le Syndicat national des lycées et collèges (Snalc) s'est associé, lui, aux deux plateformes.
Ils "n'en peuvent plus"
Les personnels "ne comprennent pas" les réductions d'effectifs dans le secondaire, au regard de la poussée démographique attendue en collèges et lycées, souligne Catherine Nave-Bekhti, secrétaire générale du Sgen-CFDT. Mais pour Laurent Berger, secrétaire national de la CFDT, l'exaspération est "extrêmement profonde" et les enseignants "n'en peuvent plus".
Selon le patron de la CFDT, la profession est en souffrance. "Ce qui est intolérable, c'est quand des enseignants sont absents pendant trois semaines ou deux mois et qu'ils ne peuvent pas être remplacés. Ce qui est intolérable, c'est qu'ils sont un peu l'éponge des problématiques de notre société et qu'ils n'ont pas les moyens de fonctionner", a-t-il affirmé sur franceinfo, en faisant des reproches à Jean-Michel Blanquer.
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