L'Autorité de la concurrence autorise Bouygues Telecom à racheter La Poste Telecom

Bouygues Telecom avait annoncé être en négociations exclusives pour prendre le contrôle de l'opérateur virtuel pour 950 millions d'euros. L'Autorité de la concurrence "a écarté tout risque d'atteinte à la concurrence liée à l'opération sur les marchés concernés", selon le communiqué.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 2min
Un logo de Bouygues Telecom, le 18 janvier 2024, à Malakoff (Hauts-de-Seine). (RICCARDO MILANI / HANS LUCAS / AFP)

L'Autorité de la concurrence a donné son feu vert à la prise de contrôle par Bouygues Telecom de l'opérateur de téléphonie mobile La Poste Telecom, détenu par le groupe La Poste et SFR. L'autorité indépendante, qui "a écarté tout risque d'atteinte à la concurrence liée à l'opération sur les marchés concernés", l'autorise donc "sans conditions", écrit-elle lundi 19 août dans un communiqué.

Le régulateur précise avoir été notifié par Bouygues Telecom de son projet de rachat de La Poste Telecom le 12 juillet, cinq mois après que la filiale du groupe Bouygues a annoncé être en négociations exclusives pour prendre le contrôle de l'opérateur virtuel pour 950 millions d'euros. L'accord prévoit aussi que La Poste garde la maîtrise de la distribution de la marque au sein des bureaux de poste.

En attente de l'accord de SFR

L'Autorité "a considéré que l'opération n'est pas de nature à porter atteinte à la concurrence", "en raison des parts de marché limitées de La Poste Telecom", selon le communiqué. "Elle a également tenu compte de la concurrence exercée principalement par les MNO [principaux opérateurs de téléphonie] concurrents de Bouygues Telecom : Orange, SFR et Free." Elle indique enfin avoir "écarté le risque" que Bouygues Telecom ne dégrade ou refuse l'accès à son réseau aux opérateurs virtuels (ou MVNO) concurrents de La Poste Telecom, qui ne disposent pas d'infrastructures et louent les réseaux des mastodontes du secteur.

"La Poste ne souhaite pas apporter de commentaire" à l'annonce de l'Autorité de la concurrence, a-t-elle réagi, sollicitée par l'AFP. Le groupe La Poste avait annoncé mi-janvier avoir entamé "une réflexion sur l'évolution du capital" de sa filiale lancée en 2011 et détenue à 51% avec SFR, co-actionnaire (49%) qui lui fournit son réseau. Outre l'accord de l'Autorité de la concurrence, ce rachat nécessite encore l'aval de SFR, engagé à fournir le réseau de La Poste Telecom jusqu'à fin 2026.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.