Gers : au fil de la Baïse, rivière d’argent

La Baïse, dans le Gers, c’est le lien qui unit, du nord au sud, une partie des villes et villages du département. Ses eaux sombres, ses chemins de halage, ont fait l’histoire de ce territoire. Du passé au présent, elle est aujourd’hui le royaume des pêcheurs. 22 km de long, une incitation à la contemplation pour randonneurs et promeneurs. "Elle change de couleur avec le soleil, donc on peut dire qu’elle est vivante", décrit une randonneuse. 

Réservée aux seuls plaisanciers

Fermée à la navigation depuis novembre, ce matin d’avril, c’est l’ouverture de la saison. Les éclusiers sont sur le pied de guerre, pour tester le mécanisme des portes et vérifier les manivelles, à la main. "Les portes sont lourdes à manœuvrer, en fin de saison, on a la condition physique", sourit Jean-Yves Liberge, responsable du pôle Baïse au Conseil départemental. En plus d’être la toute dernière écluse manuelle du Gers, celle de Graziac a une autre particularité : elle est double. Deux bassins qui permettent de franchir les deux mètres de dénivelé. Trop étroite pour la navigation commerciale, depuis 30 ans, la Baïse est réservée aux seuls plaisanciers.