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Air France : difficiles négociations avant une grève annoncée

Le bras de fer entre les pilotes d’Air France et la direction se poursuivait vendredi. La direction a annulé une réunion prévue dans l'après-midi avec les syndicats mais des négociations sont toujours "en cours" avec le SNPL (majoritaire) pour tenter d'empêcher la grève à partir de lundi.
Article rédigé par Cécile Mimaut
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Les pilotes grévistes doivent se déclarer 48 heures avant le début d'une grève. Si l'appel à cesser le travail est maintenu, la direction du groupe Air France disposera d'une évaluation précise de la mobilisation samedi matin © Maxppp)

 Air France "est prêt à négocier 24 heures sur 24 pendant tout le week end " pour éviter une grève avec ses pilotes, affirmait vendredi après-midi un porte-parole de la compagnie aérienne. Déclaration faite après que la direction a annulé une dernière réunion plénière avant la grève, tout en assurant continuer de négocier avec le SNPL, le syndicat national des pilotes de lignes (majoritaire) pour trouver une issue au conflit.

Une "absence de dialogue ", selon les syndicats

Le SNPL AF Alpa a confirmé à l’Agence France Presse avoir "accepté de se rendre à une réunion bilatérale " mais, interrogé un peu plus tôt sur France Info, son président, Jean-Louis Barber, semblait peu optimiste. "Nous sommes consternés, la direction vient d’annuler une réunion plénière qui devait avoir lieu avant la grève. On est face à un projet ficelé et il y a une absence de dialogue social ", a-t-il déploré.

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Le premier syndicat de pilotes d'Air France, qui s'attend à un mouvement de grève massif la semaine prochaine, réclame notamment que les pilotes de Transavia, la filiale low-cost qu'Air France entend développer, bénéficient du même statut que les pilotes de la compagnie historique.

Air France et Transavia, "deux mondes séparés " (direction)

Une demande impossible, selon le PDG du groupe aérien franco néerlandais, Alexandre de Juniac. "J’ai dit que je ne souhaitais pas que l’on applique les conditions et les contrats à Air France à Transavia. Ce sont deux mondes séparés. Transavia est née low-cost, Air France n’est pas née low-cost ", a-t-il tranché vendredi matin.

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Cette position de la direction, c'est le déclenchement d'une grève assurée, estime Jean-Louis Barber. "Aujourd’hui, tout porte à penser qu’il n’y aura pas de possibilité si la direction ne change pas de philosophie. Les trois syndicats de pilotes d’Air France ont la même analyse. Si en plus dans les médias Alexandre du Juniac tue la négociation en disant qu’il refuse la principale revendication de nos mandants, je ne vois pas comment on pourra éviter ce mouvement ", a indiqué le président du SNPL  AF Alpa.

Quel impact sur le trafic ?

 

Si l’appel à cesser le travail à partir de lundi est maintenu, la direction d’Air France (Air France, Hop! et Transavia France) saura au plus tard samedi matin combien de pilotes sont grévistes et quel sera l'impact sur le trafic de ses avions et pour ses clients.

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