Autoroutes : Royal veut un gel des tarifs en 2015, la hausse est prévue dans les contrats
La ministre de l'Ecologie est opposée à la hausse de 0,57% est prévue au 1er février. Mais les gérants d'autoroutes assurent que cette augmentation dépend de l'Etat.
La brouille entre les gérants d'autoroutes et le gouvernement s'intensifie encore. Alors que des groupes de travail parlementaires sur les sociétés autoroutières doivent présenter leurs conclusions mercredi, Ségolène Royal a indiqué, mardi 16 décembre, qu'elle souhaitait "un gel des tarifs autoroutiers en 2015". La ministre de l'Ecologie, également chargée des Transports, a indiqué qu'elle était opposée à la hausse de 0,57% est prévue au 1er février.
En novembre, le ministre de l'Economie, Emmanuel Macron, s'est également prononcé en faveur d'une baisse des prix. En octobre, Christian Eckert, ministre délégué au Budget, a estimé que les profits des sociétés autoroutières et "versements de dividendes (...) sont inacceptables, c'est immoral".
Les sociétés d'autoroutes répliquent
Mais, en réponse à Ségolène Royal, l'Association des sociétés françaises d'autoroute (Asfa) a publié une "mise au point" sur son site internet (PDF). Elle y rappelle que "les augmentations de tarifs annuelles sont fixées dans les contrats entre l'Etat et les sociétés concessionnaires d'autoroutes, par ce qu'on appelle des 'lois tarifaires'".
Et l'Asfa d'ajouter : "Les sociétés concessionnaires n'ont aucune marge de manœuvre pour l'application de ces lois tarifaires ; l'Etat fixe en février de chaque année, en fonction de l'inflation constatée d'octobre à octobre, les tarifs, par arrêté conjoint du ministre des Finances et du ministre de l'Ecologie."
L'Asfa souligne également que "l'application stricte des contrats de concession n'a jamais subi aucune entorse depuis l'origine des concessions autoroutières dans les années 1960".
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