Autoroutes : Emmanuel Macron souhaite faire "baisser les tarifs"
Le ministre de l'Economie a indiqué, dimanche sur M6, qu'il envisageait de mettre "beaucoup plus de pression sur les sociétés d'autoroutes" en situation de "rente", selon un récent rapport.
Vous trouvez les autoroutes trop chères ? Emmanuel Macron aussi. Le ministre de l'Economie a promis de faire pression sur les sociétés autoroutières, en situation de "rente" selon un récent rapport, pour faire "baisser les tarifs là où ce sera possible". Invité du magazine "Capital" sur M6, dimanche 9 novembre, Emmanuel Macron, dont le projet de loi sur l'activité doit être présenté en décembre en conseil des ministres, a développé plusieurs des volets déjà présentés dans leurs grandes lignes à la mi-octobre.
"Nous allons mettre beaucoup plus de pression sur les sociétés d'autoroutes. Ce ne sont pas des mots. Une autorité de régulation, un gendarme, qui agit déjà sur certains transports, va étendre ses compétences, a affirmé le ministre de l'Economie, alors que l'Autorité de régulation des activités ferroviaires (Araf) a déjà indiqué qu'elle pourrait ainsi voir sa mission élargie. Concrètement, année après année, nous allons verrouiller et maintenir la pression pour baisser la rentabilité des sociétés d'autoroutes. Nous ferons baisser les tarifs là où c'est possible."
Des contrats de concession jusqu’en 2028-2030
L'Autorité de la concurrence, lors de la présentation de son rapport le 18 septembre, avait constaté que les formulations des contrats de concession barraient dans les faits la voie à une telle baisse, même en cas de déflation. Selon l'organisme, citée par Le Monde.fr, "quand un automobiliste paye 100 euros de péage, entre 20 et 24 euros vont dans la poche des concessionnaires d’autoroutes". L’étude porte sur les sociétés privatisées en 2006 appartenant à des groupes de BTP comme Eiffage, Abertis et Vinci, déjà propriétaire de Cofiroute.
Les contrats de concession ont été négociés jusqu’en 2028-2030, "il est donc a priori impossible de les modifier en cours d’exécution", selon le journal, qui souligne toutefois que "le gouvernement dispose d’une opportunité de rouvrir une négociation avec le plan de relance autoroutier de plus de 3 milliards d’euros conclu en 2013 et bientôt approuvé par Bruxelles".
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