Catastrophe de Brétigny-sur-Orge : l'état du réseau en question
La modernisation de cette ligne, c'est le combat d'une association au nom prémonitoire : "Urgence ligne Paris Orléans Limoges Toulouse" . Son président, l'ancien député du Cher Jean-Claude Sandrier, se dit "extrêmement prudent sur les causes de l'accident " mais il parle d'une ligne "qui
a été pendant au moins dix ans plus ou moins abandonnée ".
Des lignes "laissées de côté probablement
pour favoriser le TGV"
Et il rappelle la demande d'un "schéma
directeur de modernisation ", une demande formulée à nouveau en mars et acceptée par le ministre des Transports : "Il faut définir la modernisation en terme de
trains, d'infrastructures, de financements. On s'est rendu compte suite au rapport Duron que les lignes
classiques ont besoin de faire un effort de modernisation. Elles ont été un peu laissées de côté probablement
pour favoriser le TGV. Aujourd'hui il faut rétablir l'équilibre. Et c'est l'engagement qu'a pris le gouvernement".
L'association des voyageurs-usagers du chemin de fer dénonce elle aussi la vétusté du matériel ferroviaire français. "On a connu les bateaux poubelles, c'est le temps des trains poubelles" affirme son porte-parole Willy Colin.
Les passagers aussi parlent eux aussi d'un matériel roulant "de plus en plus vétuste ". C'est le cas de Cyril qui était dans le wagon
numéro 5, le dernier avant ceux qui se sont couchés. Il note aussi que "ce
n'était pas la rame Téoz habituelle, il y avait des wagons Corail rajoutés à des
endroits divers."
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: les différentes hypothèses
"Si la sécurité a un coût, elle n'a surtout pas de prix" (SUD-Rail)
Enfin "en ces moments dramatiques", le syndicat SUD-Rail "refuse de polémiquer avec les responsables de la dégradation de la sécurité du système ferroviaire". Mais il affirme que "plus tard viendra l'heure de rendre des comptes : "*Cela fait des années que nous attirons l'attention sur le fait que l'entretien des infrastructures et des voitures de voyageurs ne saurait être soumis aux lois du marché et que si la
sécurité a un coût, elle n'a surtout pas de prix."
*
"On ne peut pas dire que rien n'a été fait" répond le Syndicat des
transports d'Ile-de-France). A LIRE ICI
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