Chantiers navals de Saint-Nazaire : la maison-mère STX mise en vente par la justice sud-coréenne
La société coréenne STX Offshore possède les deux tiers de STX France depuis 2008, le tiers restant étant aux mains de l'Etat français.
Incertitude à Saint-Nazaire. Le groupe sud-coréen en difficulté STX Offshore and Shipbuilding a été mis en vente, mercredi 19 octobre, par la justice à Séoul en même temps que sa florissante filiale française : les chantiers navals de Saint-Nazaire.
Une vente séparément ou en bloc
Le fleuron français est la seule unité rentable de STX Offshore & Shipbuilding, qui a demandé en mai son placement en redressement judiciaire. La justice sud-coréenne prévoit que la filiale et la maison-mère puissent être achetées séparément ou en bloc. Un porte-parole du tribunal avait cependant fait part, mardi, de sa préférence pour une vente groupée.
Une éventuelle vente en bloc de STX pourrait mettre financièrement hors course deux candidats industriels européens qui avaient montré leur intérêt pour la filiale française. Il s'agit du Néerlandais Damen et de l'Italien Fincantieri.
Un danger pour l'économie française
Face aux craintes de voir tomber le fleuron français de l'industrie navale dans l'escarcelle mauvais propriétaire, le ministre le l'Economie, Michel Sapin, avait assuré mardi que Paris disposait d'armes en tant qu'actionnaire. STX Offshore possède les deux tiers de STX France depuis 2008, le tiers restant étant aux mains de l'Etat français.
La semaine dernière, le gouvernement avait déjà fait savoir qu'il n'envisageait pas de nationaliser le chantier naval de Saint-Nazaire, dans le but de faire barrage à certains acquéreurs, notamment chinois, qui sont particulièrement redoutés par les syndicats. Le ministre de l'Économie a cependant assuré qu'il veillerait à ce que soit retenu un repreneur soucieux des intérêts français.
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