Collision entre un TER et un TGV : plusieurs hypothèses
Comment expliquer la collision, peu après 17h30 jeudi près de Pau, d’un TER et d’un TGV circulant sur la même voie, mais à des vitesses très différentes ? Selon le directeur général de la SNCF, Alain Krakovitch, un signal resté en rouge en permanence pourrait avoir entrainé l’accident.
"Quand un feu reste au rouge, il faut tout de suite intervenir et réguler la vitesse, ce qui s'est passé pour le TGV mais pas pour le TER. Qu'est-ce qu'il s'est passé ? Qu'a vu le conducteur du TER ? Pourquoi a-t-il cru qu'il pouvait rouler à vitesse normale, alors que le TGV non ? C'est tout cela que l'enquête devra démontrer ", a-t-il expliqué. Une conférence de presse est prévue en fin d'après-midi au siège de la compagnie ferroviaire à Saint-Denis.
Le problème de signalisation n'est pas la seule explication possible
Cet accident de trains qui se percutent par l’arrière sur une même voie de circulation est décrit comme "extrêmement rare" par les professionnels du rail et pas moins de trois enquêtes sont en cours pour tenter de faire la lumière sur les causes exactes de cette collision.
La piste d’un problème de maintenance des dispositifs de signalisation est cependant la plus largement évoquée aujourd'hui. Dans cette hypothèse, privilégiée par le secrétaire d'Etat aux Transports Frédéric Cuvillier, "les responsabilités seraient partagées" , explique Bernard Aubin, car le réseau appartient à RFF (Réseau Ferré de France) mais la maintenance est effectuée par des cheminots de la SNCF.
Le précédent Brétigny n’évitera pas tous les accidents
Presque un an jour pour jour après la catastrophe ferroviaire de Brétigny-sur-Orge, qui avait fait sept morts le 12 juillet 2013 dans le déraillement du train Intercités 3657 Paris-Limoges, "il est logique, quand on se place du côté de l’usager, que ça interpelle ", reconnaît Bernard Aubin. "Mais il faut quand même distinguer les choses ", poursuit-il. "A Brétigny, les causes ont été prouvées, avérées. En investissant un peu plus sur le réseau, en employant un peu plus de cheminots à la maintenance, on sait que ça va marcher mieux. Maintenant, ce ne sera pas la parade à des accidents comme celui qu’on vient de connaître plus récemment entre le TER et le TGV ", explique-t-il.
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