Réseau routier : une taxe pour l'entretien ?
L'effondrement du pont Morandi de Gênes (Italie) relance le débat sur l'écotaxe qui défend le principe de pollueur-payeur.
En Alsace, près de Strasbourg, le département a mis la main à la poche pour rénover un pont défectueux. "Si le conseil départemental n'avait pas pris en maîtrise d'ouvrage ces travaux de reconstruction du pont, qu'est-ce qu'il se serait passé ?", s'interroge Isabelle Dollinger, vice-présidente du conseil départemental du Bas-Rhin. Un rapport révèle que l'entretien des routes et des ponts coûterait 1,3 milliard d'euros par an. Or, l'État y consacre 800 millions aujourd'hui.
Les écologistes favorables à la mesure
L'ancien secrétaire d'État chargé des Transports de Nicolas Sarkozy, Dominique Bussereau, propose un retour à l'écotaxe pour financer les travaux d'entretien. Il affirme que "4 milliards d'euros seraient alors disponibles pour le ferroviaire et pour le routier". L'écotaxe et ses portiques, qui devaient détecter les poids lourds pour les taxer, ont fait trembler routiers et politiques. La mesure qui devait être appliquée en 2014 avait provoqué un tollé avant d'être enterrée en 2016. Les écologistes se disent favorables à son retour. Mais pour la ministre des Transports, Élisabeth Borne, "il n'est pas question de refaire l'écotaxe. Ce dispositif est définitivement clos."
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