: Vidéo Vignette pour les poids lourds : "c'est simple, c'est non" pour le premier syndicat de transports routiers
La déléguée générale de la Fédération nationale des transporteurs routiers (FNTR), Florence Berthelot, a rejeté, lundi sur franceinfo, l'idée d'une vignette pour taxer les poids lourd sur laquelle travaille le gouvernement.
Les transporteurs sont "surtout exaspérés de voir que la politique des transports dans ce pays se limiterait à la simple taxation". Florence Berthelot, déléguée générale de la Fédération nationale des transporteurs routiers (FNTR), refuse toute concertation avec le gouvernement alors que François de Rugy, ministre de la Transition écologique et solidaire, déclare réfléchir à une vignette qui permettrait de taxer "notamment les camions étrangers". "La concertation pour nous, c'est simple : c'est non", a-t-elle prévenu.
Les camions ne représentent, sur l'ensemble du réseau routier, que 3% de la circulation routière. Pourquoi faudrait-il cibler une seule catégorie d'usagers ?
Florence Berthelotà franceinfo
Les routiers sont inquiets de cette annonce, car c'est "un secteur en grave déficit de compétitivité, explique Florence Berthelot. Nous sommes lourdement concurrencés au niveau européen et même au niveau national. L'activité n'est pas si florissante qu'on puisse se permettre de nous taxer."
La représentante de la FNTR considère "qu'il ne faut taxer personne, ni automobiliste, ni autre. Avec la taxation qui existe aujourd'hui, notamment à travers la fiscalité du carburant, il y a largement de quoi financer la régénération des routes et leur modernisation".
"Il y a bien de quoi régénérer les routes !"
Pour résoudre ce problème, Florence Berthelot a fait deux propositions. Selon la déléguée générale de la FNTR, il faut "faire l'audit de tout ce qui est collecté au titre de l'usage des routes, tout ce qui est payé par l'automobiliste, par le transporteur. Il y a 40 milliards d'euros qui sont collectés par l'État. Il y a bien de quoi régénérer les routes !"
L'autre solution avancée par Florence Berthelot, "c'est que lors de l'abandon de l'écotaxe, nous avions consenti à une hausse de 4 centimes par litre de carburant. Que ces 4 centimes soient affectés à la régénération des routes !"
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