Tunnel sous la Manche : les syndicats annoncent la fin de la grève et la reprise du trafic, après une demi-journée de blocage

De nombreux trains et navettes ont été annulés, jeudi après-midi. Les négociations entre les syndicats et la direction de l'entreprise, au sujet d'une prime, ont été "porteuses de résultats", selon l'intersyndicale.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Un train navette transportant des camions sortant du tunnel sous la Manche, à Coquelles (Pas-de-Calais), le 4 juillet 2019. (DENIS CHARLET / AFP)

Une grève inattendue des salariés français d'Eurotunnel, la société gestionnaire du tunnel sous la Manche a provoqué la fermeture temporaire de l'ouvrage, jeudi 21 décembre. Vers 19 heures, les syndicats ont annoncé la fin de cette grève, avec la reprise du trafic dans la soirée. Le trafic ferroviaire a été interrompu toute l'après-midi. Au total, Eurostar a annulé 30 trains au départ de Paris, Londres et Bruxelles. Les navettes emportant voitures et camions dans le tunnel sont, elles aussi, restées bloquées à Calais (Pas-de-Calais) et Folkestone (Royaume-Uni). 

"Cet accord permet la reprise graduelle des trafics des navettes ferroviaires LeShuttle dès ce soir et demain des Eurostar", a réagi la direction de Getlink, dont Eurotunnel est une filiale.

"Le mouvement de crise sociale à Eurotunnel touche à sa fin. (...) L'activité de tunnel sous la Manche va reprendre ce soir", a déclaré jeudi soir Franck Herent, délégué FO, qui a lu un communiqué devant le siège à Coquelles (Pas-de-Calais), où étaient réunis des employés. "Si les salariés de l'entreprise retournent à leur travail, c'est que les négociations que nous avons âprement menées au cours de la journée auprès de la direction générale ont été porteuses de résultats qui nous satisfont."

L'intersyndicale a dénoncé le climat social chez Eurotunnel

Le ministre des Transports français, Clément Beaune, a réagi sur X (ex-Twitter), saluant "l'esprit de responsabilité de tous les acteurs".

"Cette forte mobilisation n'est pas une surprise", avait déclaré l'intersyndicale dans un communiqué. "Depuis plusieurs mois, toutes les organisations syndicales confondues ont alerté la direction générale sur la terrible dégradation du climat social", écrit-elle. Elle a été reçue par la direction jeudi à 16h30. D'après la direction, les organisations syndicales réclamaient un triplement de la prime de 1 000 euros qui leur a été promise.

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