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Germanwings : les pilotes allemands ne veulent pas d’un duo en cabine

Le syndicat des pilotes allemands annonce dans un document détaillé ce lundi qu’il était en désaccord avec quelques points du rapport de sécurité publié après le crash de la Germanwings.
Article rédigé par Elise Delève
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Après le crash Germanwings, les pilotes allemands s'opposent au duo en cabine et aux dépistages © Maxppp)

La catastrophe du crash de la Germanwings en mars, dans les Alpes, avait poussé l’Agence européenne de sécurité aérienne (AESA) à émettre un certain nombre de recommandations. Le syndicat des pilotes d’avions en Allemagne, Cockpit a publié un document ce lundi où il détaille les recommandations avec lesquelles il est d’accord et les autres.

 

Il soutient la plupart d’entre elles, notamment un meilleur suivi psychologique des pilotes. "La mise en place d'un réseau de soutien aux pilotes (en difficulté) particulièrement, est une évolution positive. Il n'y a qu'ainsi que l'on peut s'assurer que les concernés ne veuillent plus se cacher, mais cherchent plutôt de l'aide en temps voulu ", indique le communiqué.

Pas de duo en cabine

En revanche, Cockpit est opposé à l’ajout d’un deuxième membre d’équipage. Pour le syndicat, cette mesure comporte des "risques ", qui "pèsent plus lourds que les gains de sécurité présumés ". Elle n’empêcherait pas un acte prémédité. De plus, la deuxième personne pourrait être une complice.

 

Cockpit explique aussi que s’il y a une personne supplémentaire, l’ouverture de la porte blindée de la cabine est plus prévisible. Il y a aussi le problème de la main d’œuvre. Les compagnies aériennes ont promis d’augmenter le personnel, mais pour l’instant le nombre de stewards et hôtesses de l’air n’a pas augmenté selon le syndicat.

 

Enfin, le syndicat dénonce aussi les dépistages inopinés de drogues et d'alcool voulus par l'AESA qui mettraient "les pilotes en doute a priori ". Il estime aussi qu’il faut maintenir le secret médical, alors que l'AESA envisage la création d'un "référentiel de données " pour que tous les pays européens y aient accès.

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