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"120 000 euros, c'est aberrant !" : des sauveteurs en mer normands s'insurgent contre la cagnotte en faveur de Christophe Dettinger

La SNSM de Port-en-Bessin, dans le Calvados, a lancé une cagnotte en ligne pour financer l'achat d'une nouvelle vedette de sauvetage en mer.

Article rédigé par franceinfo - Avec France Bleu Normandie
Radio France
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Les sauveteurs en mer de Port-en-Bessin (Normandie) doivent remplacer leur vedette par un bateau plus grand et plus puissant (photo d'illustration). (COTTEREAU FABIEN / MAXPPP)

"120 000 € !!! C’est aberrant ! Nous avons lancé un financement participatif pour renouveler notre vedette de SAUVETAGE et n’avons, depuis juillet, récolté que 500 € !! Il n’y a rien qui vous choque ?" s'indignent sur Facebook les sauveteurs en mer de Port-en-Bessin (Calvados), rapporte France Bleu Normandie mercredi 9 janvier.

Ils réagissent à la somme rassemblée dans la cagnotte de soutien à l'ex-boxeur Christophe Dettinger, jugé mercredi en correctionnelle pour avoir frappé deux gendarmes lors de l'acte 8 des "gilets jaunes".

Les sauveteurs de la SNSM de Port-en-Bessin ont impérativement besoin de récolter 225 000 euros pour renouveler leur vedette. Ils ont lancé une cagnotte sur internet en juillet dernier. Mais en six mois, ils n'ont récolté que 500 euros. "Où sont les priorités des citoyens ?" se demandent-ils.

Un objectif de 225 000 euros

Depuis, les réactions n'ont pas traîné. Le montant de la cagnotte a plus que doublé, atteignant 1 400 euros. Mais on reste quand même bien loin de l'objectif de 225 000 euros. C'est le quart du prix total du nouveau bateau (900 000 euros), calcule France Bleu, puisque la SNSM nationale finance un autre quart, la région et le département du Calvados, le reste.

Les sauveteurs ont plus que besoin de ce navire de sauvetage hauturier, plus grand que leur actuelle vedette (14,5 mètres contre 10,5 mètres) et plus puissant. Il leur permettra de sortir par gros temps. Tous ont en mémoire le naufrage du chalutier l'Essor en février dernier dans des creux de quatre mètres. Non seulement la vedette de la SNSM n'a pas pu sauver l'équipage, mais elle même a failli y rester.

C'est l'intervention d'un autre chalutier qui avait permis d'éviter un double drame. "Tout le monde est resté très marqué" confie toujours ému le patron de la station portaise Stéven Gérard, qui relance donc l'appel à la solidarité, rappelant que les sauveteurs en mer sont bénévoles et sont financés à 80% par les dons.

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