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Angers : l'homme qui avait menacé de se faire exploser mis en examen et incarcéré

Jugé "particulièrement dangereux", il voulait mettre sa menace à exécution si les "gilets jaunes" n'étaient pas reçus à l'Élysée. Il s'était finalement rendu vendredi, après six heures de négociation.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Temps de lecture : 2min
Les membres du Raid négocient avec le forcené de 45 ans à Angers (Maine-et-Loire) le 23 novembre 2018. (JEAN-FRANCOIS MONIER / AFP)

Il menaçait de se faire exploser si les "gilets jaunes" n'étaient pas reçus à l'Élysée. Le forcené d'Angers (Maine-et-Loire) a été mis en examen et placé en détention provisoire dimanche, a appris franceinfo auprès d'une source proche du dossier, lundi 26 novembre. Cet homme de 45 ans s'était retranché dans une station-service, vendredi soir. Il s'était rendu après six heures de négociation avec les policiers et le préfet du Maine-et-Loire.

L'individu s'était joint aux "gilets jaunes" au centre commercial Espace Anjou à Angers. "Particulièrement dangereux", l'homme avait une charge explosive autour du cou, actionnée par un dispositif de mise à feu électrique, a décrit le procureur d'Angers Yves Gambert. "La charge était suffisante pour le tuer à coup sûr et peut-être pour provoquer la mort de personnes proches ou des blessures et mutilations importantes", a ajouté Yves Gambert.

"Proche de la marginalité" et "dépressif"

"Il réfute la volonté de blesser ou de tuer autrui. Il dit : 'j'étais parti pour me suicider pour cette cause-là'", a précisé le magistrat. Le procureur a décrit "des moments de tension extrêmes" vendredi soir, lorsque le forcené a dégoupillé son engin à plusieurs reprises durant la négociation avec les policiers.

Pendant les négociations, il a aussi exhibé un drapeau tricolore et un béret rouge de parachutiste, souvenir de son service militaire. Le magistrat a décrit un homme "très isolé", "proche de la marginalité", "qui ne travaille plus depuis 2015" et a perdu ses deux parents récemment. Se disant à la fois "sympathisant zadiste" et admirateur de la chose militaire, le quadragénaire ne présente pas de pathologie psychiatrique mais "paraît dépressif", selon Yves Gambert.

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