Des élus La République en marche pris pour cible
Des dizaines de parlementaires de la majorité ont été victimes de dégradations ou d'exactions à leur permanence ou à leur domicile, même dans les petites communes.
La petite mairie de Calanhel (Côtes-d'Armor) a été barbouillée dans le week-end du samedi 9 et dimanche 11 février des mots : "Élus, tous pourris". Cyril Jobic, le jeune maire a très vite voulu effacer les insultes, mais reste très choqué. Les tagueurs n'en sont pas restés là et ont aussi visé le domicile du maire, avec ces mots : "Collabo, la République en marche corruption". L'acte est incompréhensible dans ce village de 200 habitants, où la politique se pratique d'habitude dans le consensus.
Une seule affaire jugée
À quelques kilomètres, la maison du président de l'Assemblée nationale a été incendiée vendredi 8 février. Depuis le début du mouvement des "gilets jaunes", les violences contre les députés de la majorité se sont multipliées. Benoît Potterie a même reçu une lettre de menace accompagnée d'une balle. "On a eu plus de 80 dégradations, exactions (...) parfois sur des domiciles", a expliqué Laurent Nunez, le secrétaire d'État à l'Intérieur. Selon les informations de France 3, une seule affaire a été jugée. Lors d'un rassemblement, le député de Vesoul (Haute-Saône) Christophe Lejeune avait été menacé de la guillotine. Son agresseur a été condamné à quatre mois de prison avec sursis.
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