"La crise politique est relancée", déplore Jean-Luc Mélenchon

Article rédigé par Simon Gourmellet, Benoît Zagdoun
France Télévisions
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Macron conf de presse Grand-Débat

Le chef de l'Etat a expliqué ses mesures pour faire face à la crise des "gilets jaunes", jeudi soir, lors d'une conférence de presse.

Ce qu'il faut savoir

Acte II, scène 1. Dix jours après son allocution avortée en raison de l'incendie de la cathédrale Notre-Dame de Paris, Emmanuel Macron livre, jeudi 25 avril devant la presse, ses réponses au grand débat national, lancé pour tenter d'éteindre la crise des "gilets jaunes", à un mois des élections européennes. Suivez en direct, en vidéo et en intégralité la première conférence de presse du quinquennat d'Emmanuel Macron avec la rédaction de franceinfo.

Ecoles. Pas plus de 24 élèves par classe de la grande section au CE1, annonce Emmanuel Macron qui veut aussi "revaloriser" la profession d'enseignant.

Impôts. Emmanuel Macron a défendu la supression de l'ISF. "C'est une réforme pour produire et pas un cadeau aux plus riches", a-t-il dit. Il a également annoncé qu'il souhaitait baisser "significativement" l'impôt sur le revenu "pour ceux qui travaillent". 

Vote blanc. Le chef de l'Etat a exclu toute reconnaissance du vote blanc, malgré les demandes régulières qui allaient dans ce sens. 

"C'est une bonne voie". Emmanuel Macron a écarté le projet de référendum d'initiative citoyenne (RIC) mais il souhaite "aller plus loin sur le référendum d'initiative partagé en simplifiant les règles". Comment ? En abaissant à un million de signatures le seuil pour un référendum d’initiative partagée (RIP). 

Des annonces au début, des précisions ensuite. Emmanuel Macron a débuté sa conférence de presse à 18 heures par une déclaration d'une vingtaine de minutes qui devra donner "des perspectives et un cap", selon l'Elysée. Puis il entrera dans le détail des mesures en répondant aux questions des journalistes français et étrangers.

Les réformes initialement prévues ont fuité. Baisses d'impôts pour les classes moyennes, réindexation sur l'inflation des retraites inférieures à 2 000 euros, suppression de l'ENA, augmentation du temps de travail ou encore promesse de ne pas fermer d'écoles ou d'hôpitaux jusqu'à la fin du quinquennat... Le contenu du discours initialement prévu par Emmanuel Macron le 15 avril a fuité dans les médias, ce qui a privé le chef de l'Etat de son effet de surprise et l'a obligé à revoir son plan de communication.

Du nouveau sur l'écologie ? Grande absente de l'allocution présidentielle avortée, les questions climatiques pourraient cette fois être abordées par le président de la République. De nombreuses personnalités l'y ont en tout cas invité : "Je ne peux pas croire que les fuites parues dans les médias la semaine dernière soient complètes", s’est ainsi désolé le député Matthieu Orphelin, ex-membre du groupe LREM, cité par Libération.