"Gilets jaunes" : "Au fond, ceux qui cassent sont les complices objectifs du gouvernement", estime Olivier Faure
Le Premier secrétaire du parti socialiste demande au président de la République de s'exprimer au plus vite et de ne plus laisser pourrir la situation.
"Au fond, ceux qui cassent sont les complices objectifs du gouvernement parce qu'ils laissent l'idée que ce mouvement serait un mouvement d'excités", estime le député socialiste de Seine-et-Marne et premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure, invité de franceinfo samedi 24 novembre, qui demande à Emmanuel Macron de s'exprimer au plus vite.
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La manifestation parisienne des "gilets jaunes" sur les Champs-Élysées a donné lieu à de nombreux incidents et débordements, "alors qu'on a, au contraire, affaire dans toute la France à des gens qui simplement n'arrivent plus à finir leur fin de mois et ne comprennent pas que le choix qui a été opéré depuis un an et demi est le choix des plus riches", affirme-t-il.
Pour Olivier Faure, "l'évidence, c'est que, quand le gouvernement ne répond pas à ces millions de Français qui lui intiment un mouvement, le risque est de voir la surenchère, la radicalisation et des groupuscules qui peuvent se saisir de l'occasion pour casser, pour exprimer leur violence".
Il serait absurde de résumer ce mouvement à quelques casseurs. On a vu les sondages : les trois quarts des Français soutiennent ce mouvement et comprennent cette exaspération.
Olivier Faureà franceinfo
Samedi matin, le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, a accusé Marine Le Pen d'être responsable des violences mais pour le Premier secrétaire du PS, "ce pouvoir a toujours la même technique : désigner un adversaire et laisser penser que c'est lui ou le chaos, qui est cette fois-ci l'extrême droite. Comment peut-on penser qu'il y a trois-quarts des Français qui sont à l'extrême droite ? Ce mouvement est irrécupérable, il est né en dehors des partis et Marine Le Pen peut appeler à ce qu'elle veut, elle n'en contrôle rien. Il y a bien sûr des gens d'extrême droite parmi les manifestants mais on ne peut pas résumer cette colère des Français à l'extrême droite."
Emmanuel Macron doit s'exprimer et arrêter de "jouer le pourrissement"
Olivier Faure en appelle désormais au chef de l'État qui "doit maintenant s'exprimer vite et ne pas jouer le pourrissement comme il le fait depuis dix jours. Il faut qu'il donne des réponses", demande-t-il. "Je souhaiterais qu'il prenne la parole dès aujourd'hui, qu'il ne laisse pas la situation s'enkyster, dégénérer avec les violences que l'on connaît. Combien faudra-t-il encore de blessés et de morts pour que le gouvernement, enfin, comprenne que sa responsabilité est de répondre sur le fond et pas de chercher à temporiser, à faire pourrir ce mouvement mais à lui donner une issue positive."
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