"Gilets jaunes" : Christophe Castaner cible de l'opposition
Au lendemain de son audition devant la commission des lois du Sénat, le ministre de l'Intérieur reste mercredi 20 mars la cible des critiques face aux accusations de laxisme après les violences du dernier rassemblement du mouvement des "gilets jaunes".
Avec le Conseil des ministres mercredi 20 mars et la suite des questions à l'Assemblée nationale, Christophe Castaner devrait continuer à justifier son action. Le ministre de l'Intérieur a été hué mercredi par certains députés de l'opposition qui réclamaient sa démission à cause du fiasco du maintien de l'ordre sur les Champs-Élysées samedi lors de la manifestation des "gilets jaunes" à Paris. Depuis, Christophe Castaner a démenti avoir essuyé une soufflante du président. C'est l'heure pour lui de la reprise en main et de la fermeté avec une purge inédite à la tête de la préfecture de police de la capitale. Deux directeurs, en plus du préfet, ont été débarqués, le ministre accusant la hiérarchie policière de ne pas avoir mis en oeuvre les consignes transmises.
Castaner attendu au tournant
L'épisode est très mal vécu par les forces de l'ordre et on devrait mesurer dès samedi 23 mars l'efficacité de cet électrochoc. Fermeté, mais pas sérénité pour Christophe Castaner qui n'en reste pas moins fragilisé. Après seulement six mois place Beauvau, il vient de gravir un échelon supplémentaire dans les rangs des personnes exposées. La gestion de la mobilisation des "gilets jaunes" samedi prochain pour le duo Castaner/Nuñez devra être irréprochable.
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