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"Gilets jaunes" : "Il n'y a pas de mépris, ni du président, ni de la majorité", selon le député LREM Sacha Houlié

Invité dimanche sur franceinfo, le député LREM de la Vienne Sacha Houlié affirme qu'il "n'y a pas de mépris, ni du président, ni de la majorité", au lendemain d'une nouvelle journée de mobilisation des "gilets jaunes".

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Sacha Houlié, député LREM de la Vienne, le 22 octobre 2018 sur franceinfo. (FRANCEINFO / RADIOFRANCE)

"Il n'y a pas de mépris, ni du président, ni de la majorité", selon Sacha Houlié, député LREM de la Vienne, invité de franceinfo dimanche matin, au lendemain de la manifestation parisienne des "gilets jaunes" émaillée de violences sur les Champs-Élysées. L'élu estime que le gouvernement doit composer avec le bilan dont il a hérité. Il concède que "peut-être" la majorité ne "répare" pas le pays "assez vite", où alors qu'elle le fait avec "empressement parfois".

franceinfo : Emmanuel Macron paye-t-il son style, ses sorties du type "pognon de dingue", souvent perçues comme de la maladresse ?

Ce qui est reproché souvent c'est une question de mépris. Il n'y a pas de mépris, ni du président, ni de la majorité. En revanche, il y a eu beaucoup de mépris de la part de tous ceux qui sont passés avant. Je vais vous donner deux exemples : en 2008, il y a des gens qui font la prime à la casse, ils invitent les gens à acheter des véhicules diesel sans penser à l'avenir. En 2013 et en 2015, il y a des gens qui font des lois sur les métropoles, ils concentrent tous les pouvoirs, tout l'argent, tout l'investissement dans les métropoles au détriment des villes intermédiaires et des zones rurales. Là, oui, il y avait du mépris parce qu'ils ont trompé les Français. Aujourd'hui, on se trouve dans une situation où on doit réparer un peu tout ça. Effectivement, peut-être qu'on ne le fait pas assez vite, peut-être qu'on le fait avec empressement parfois et donc ce n'est pas toujours compris.

Savez-vous ce qu'Emmanuel Macron peut annoncer mardi pour calmer la colère, comme le demande la députée LREM Brigitte Bourguignon ?

Quand on diagnostique que le reproche qui est fait c'est une forme de mépris, qui n'est pas réel, qui n'est pas vrai, c'est le ressenti néanmoins, il y a d'abord une question de méthode qui doit être posée. Il faut trouver la façon dont on doit pouvoir co-construire des solutions sinon elles seront calquées ou plaquées de la part de la majorité ou du gouvernement et elles pourraient être, à ce titre, refusées.

Un moratoire est-il possible sur la hausse des taxes sur les carburants au premier janvier 2019 ?

Je ne sais pas si c'est un moratoire sur la hausse des taxes des carburants qu'il faut entamer car cette transition (écologique), il faut bien pouvoir la mener. Mais en tous cas, il y a des partenaires sociaux qui nous ont invités à discuter. Il existe des associations qui aujourd'hui ont fait de la préservation de l'environnement, la préservation de la biodiversité, la protection du climat, leur spécialité. Donc toutes ces personnes-là, il nous faut pouvoir les entendre, dans une conférence sociale, dans des conférences territorialisées, dans un ensemble qui permette à tous d'exprimer leurs attentes et leurs craintes.

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